Le secrétaire général de la centrale de l'union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), Tahar Bounouar, a tenu, avant-hier à Constantine, un point de presse visant à éclaircir un certain nombre de points, dont le problème récurrent des marchés de gros, de détail et de proximité, les questions relatives à la prise en charge des points de friction soulevés par les représentants patentés des commerçants et artisans, ainsi que la normalisation des activités commerciales. S'agissant du premier point cité, le représentant national de l'UGCAA tire d'entrée de jeu à boulets rouges sur la gestion désastreuse des marchés par les APC qui devront, dira-t-il, réviser au plus vite leurs copies et notamment en prévision de la mise en œuvre du programme du président de la République qui prévoit, entre autres projets structurants, l'aménagement de 35 nouveaux marchés de gros, 800 marchés de détail et 1000 marchés de proximité. Des APC, qu'ils jugent démissionnaires par rapport à ce problème et, de ce fait, entièrement responsables dans le pourrissement des relations qui les unissent avec les commerçants impliqués dans cette crise. L'intervenant montera également au créneau pour fustiger le durcissement de l'arsenal répressif adopté à l'encontre des commerçants qualifiés de boucs émissaires d'un mauvais feuilleton à rebondissements. Ils sont les seuls à en faire les frais, s'insurge-t-il, contrairement aux gros bonnets du commerce informel qui échappent non seulement au payement de l'impôt, mais aussi aux sanctions qui pénalisent très durement les commerçants formels de la wilaya de Constantine au nombre de 8 633 commerçants. Traduisant un accroissement de 4,2% par rapport à l'année 2007, ce chiffre représente, par ailleurs, 3,3% du nombre total des inscriptions au registre de commerce.