Aussi paradoxal que cela puisse paraître, l'établissement de cartes de démunis (non assurés sociaux) pour l'accès aux soins gratuits au niveau des établissements publics de santé n'a pas connu l'engouement populaire attendu. Pourtant, ce ne sont pas du tout les cas qui manquent. Ainsi, dans le cadre de la mise en application du décret exécutif n°01/1 du 21 janvier 2001, tout citoyen démuni et non assuré auprès des différentes caisses d'assurance sociale (Cnas, Casnos…) pourrait bénéficier de soins gratuits en se rapprochant, bien évidemment, des services sociaux municipaux qui l'orienteront sur les procédures administratives à accomplir pour l'établissement de cette fameuse carte. Ces cartes faciliteront également la tâche pour l'obtention des frais de scolarité (2 000 DA/élève) que l'Etat attribue aux parents d'élèves à chaque rentrée scolaire. Curieusement, les citoyens ne se bousculent nullement pour avoir cette carte “magique”. La composition du dossier n'est pourtant pas si complexe comme pourraient le penser les intéressés. Dans la commune de Maâtkas, 16 citoyens seulement se sont présentés au service social de l'APC pour demander cette carte dont 8 ont été déjà délivrées en attendant l'étude des dossiers restants. “Nous avons affiché un avis depuis déjà belle lurette au niveau de la mairie informant quotidiennement les démunis qu'on reçoit pour l'établissement du dossier. Mais, jusque-là, on n'a, malheureusement et paradoxalement, constaté aucun engouement populaire”, dira un fonctionnaire de la municipalité. En fait, c'est généralement après une hospitalisation très coûteuse que les citoyens cherchent à établir des dossiers pour ne pas s'acquitter des frais. En tout état de cause, il est impératif de faire cet appel pour toute personne démunie de se rapprocher de sa mairie pour l'établissement de cette fameuse carte sachant que les frais d'hospitalisation connaîtront une hausse certaine à partir de janvier 2006. Merzouk Ouziane