Les habitants de Yakouren (centre) souffrent le martyre à cause des pénuries, nous ont-ils dit. En effet, que ce soit à Tivroujine ou à la cité rurale du 5-Juillet, le quartier le plus touché par ce calvaire qui n'a que trop duré, la population s'est vu contrainte de s'approvisionner en eau potable à partir de fontaines qui ne sont même pas contrôlées par les services concernés, d'où le risque de maladies à transmission hydrique. “Nous sommes exposés à un danger permanent. Si les sources venaient à être polluées, ça serait la catastrophe”, nous dira une jeune dame que nous avons rencontrée au siège de l'APC, venue avec une quinzaine d'autres interpeller le maire qui, selon leurs dires, n'aurait pas tenu “ses promesses quant au règlement définitif de ce problème qui empoisonne le quotidien de plus d'une centaine de foyers”. Selon les riverains, les autorités locales sont au courant de cette situation, mais à ce jour, ont-ils tenu à nous préciser, les responsables n'ont pas daigné se pencher sérieusement sur le problème de manque d'eau potable. Le comité de la ville a d'ailleurs pris attache avec les services de l'Algérienne des Eaux d'Azazga. Et pour alléger la souffrance des citoyens, l'ADE envoie une citerne chaque semaine. Mais cela est loin de satisfaire la demande. D'ailleurs, c'est la population qui cherche, chacun comme il peut, ce liquide précieux. Contrairement à celles qui sont démunies, les familles nanties déboursent une somme de 1 000 DA pour la location d'une citerne tractable. Le problème du manque d'eau potable qui se pose avec acuité maintenant que la canicule sévit de plus belle, ajouté à tant d'autres, risque de faire des vagues à Yakouren, cette petite localité pourtant dotée de nappes phréatiques inestimables. Djamel Oukali