Comme à l'accoutumée depuis le 22 février, les Chélifiens ont marché ce 11e vendredi pour dire non à Abdelkader Bensalah et au gouvernement Bedoui. Venus de plusieurs communes de la wilaya, les manifestants de différents âges, hommes et femmes de diverses catégories professionnelles, puisque nous avons remarqué au milieu de la foule des médecins, des avocats, des enseignants du secteur de l'éducation et de l'université, des commerçants et des comités de quartiers, ont scandé, ensemble, outre les slogans habituels : "Djina nahou el îssaba", "Nous continuons à protester car nous le répétons pour la énième fois, nous ne voulons pas de vous", "C'est le peuple qui décide, pas vous", "Notre détermination n'aura pas de fin jusqu'au départ définitif de toute la bande de voleurs". En plus des slogans que nous pouvions lire sur les pancartes et les banderoles que portait chaque manifestant, des femmes même d'un âge avancé et des jeunes filles poussaient des youyous tout le long du boulevard Ibn-Badis et de la rue des Martyrs qu'elles ont sillonnés. "Je sortirai chaque vendredi pour dire à ces ingrats allez vous-en et laissez nos jeunes cadres et honnêtes hommes prendre en main notre Algérie que vous avez salie et entachée de par votre mauvaise gestion, ce qui nous a menés aujourd'hui à la dérive", a crié une femme d'un certain âge, tout en précisant, dans la foulée, que même durant le mois de Ramadhan, elle continuera à manifester chaque vendredi après la rupture du jeûne. Après presque deux heures d'une marche qu'ils ont organisée pacifiquement, les manifestants se sont dispersés dans le calme, encadrés du début à la fin par les services de sécurité. AHMED CHENAOUI