Encore une fois, ils étaient plus de 100 000 à manifester à Chlef pour dire haut et fort non au prolongement du quatrième mandat de Bouteflika. Venus de plusieurs communes de la wilaya, les manifestants se sont rassemblés, dès le début de la journée, dans différents endroits du centre de la ville de Chlef pour attendre la fin de la prière du vendredi, et entamer ainsi leur marche à laquelle ont pris part des hommes, des femmes, des jeunes, des personnes âgées et même des familles entières. Drapés dans l'emblème national, les marcheurs ont scandé, à l'aide de mégaphones ou de vive voix, des slogans hostiles au système tout en rejetant tout ce que vient de décider Abdelaziz Bouteflika. "Nous ne voulons ni de Bouteflika ni du prolongement de son quatrième mandat", "Seul le peuple algérien doit décider de son avenir", "Bedoui rouh eddaoui" (Bedoui va te soigner), "Lamamra, Bedoui et Brahimi vous faites partie de ce système pourri et corrompu qui doit dégager", "Watani, watani ghali thamani", "Nous l'avons dit et nous le répétons une nouvelle fois, dégagez", "Bedoui et Benghabrit sont plus dangereux que le 5e mandat", "Les victimes du terrorisme ne veulent plus de toi Bedoui". Tels étaient les slogans que nous pouvions lire sur les pancartes et les banderoles que portaient les manifestants durant leur marche dont le départ a été donné devant la place de la Solidarité en passant, comme d'habitude, par la rue des Martyrs et le boulevard Ibn-Badis pour marquer à plusieurs reprises une halte devant le siège de la wilaya et celui de l'APW devant lesquels des policiers antiémeutes étaient déjà postés. Au cours de leur marche, les manifestants ont également demandé aux sénateurs et aux députés "de foutre le camp, car vous êtes tous comme eux. Vous vous êtes enrichis sur le dos des pauvres Algériens. Allez vous-en, on ne veut plus de vous". Après plus d'une heure de marche, les manifestants se sont dispersés dans le calme. AHMED CHENAOUI