La filière cunicole, lancée par une poignée d'éleveurs depuis quelques années,est en "plein développement". Les premiers résultats de cette enquête qui est toujours en cours, et qui a porté sur le recensement des cunicultures, la conduite des élevages et la commercialisation de la viande de lapin, ont révélé que "de plus en plus d'éleveurs s'intéressent à cette filière", a indiqué à notre journal, Nasreddine Boukhrisse, secrétaire général de la Chambre d'agriculture de la wilaya de Relizane. Cet intérêt se traduit en chiffres par une hausse du cheptel qui est passé de 650 lapines en 2018 à pas moins de 1 500 sujets détenus par 7 éleveurs, pour l'année en cours, a-t-on ajouté de même source, précisant que les élevages familiaux n'ont pas été recensés par cette enquête. Aussi, conséquemment à cette évolution, il est attendu une hausse "importante" de la quantité de viande de lapin produite dans la wilaya. "Selon nos prévisions, il est attendu une production de plus de 300 quintaux de viande cette année, contre seulement 150 q produits en 2018", a souligné M. Boukhrisse. L'élevage cunicole est concentré dans quatre daïras, à savoir Mazouna, Sidi M'hamed Benali, Zemmoura et Relizane. "Cette activité est en pleine professionnalisation et modernisation", a observé le secrétaire général qui a cité, pour l'exemple, le cas d'un éleveur de Relizane qui a lancé depuis 2 ans l'insémination artificielle, ce qui lui a permis d'augmenter son cheptel. Toutefois, le développement de cette filière risque d'être ralenti par la cherté et l'indisponibilité de l'aliment pour lapin qui est importé. "Les ruptures de stock de cette alimentation spécifique peut se répercuter négativement sur les élevages et entraîner une mortalité des sujets", selon certains éleveurs. E. Yacine