Le mouvement des gilets jaunes a occupé encore la rue hier, pour le vingt-sixième samedi consécutif, concentrant son action au niveau de deux grandes métropoles du Centre-Est (Lyon) et de Nord-Est (Nantes), ont rapporté les médias locaux. Après un début de rassemblement calme à Nantes, la tension est montée d'un cran près de la croisée des tramways, où les gilets jaunes devaient converger pour entamer leur marche. Et c'est en milieu d'après-midi que la situation a commencé à déraper, suite à l'intervention musclée des policiers antiémeute. En fin de matinée, les manifestants ont scandé tout au long de leur parcours de marche : "Tout le monde déteste la police", lit-on sur Ouest-France. Mais les manifestations n'ont pas tardé à dégénérer en affrontements avec la police qui s'est servi des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants, a rapporté le journal électronique Line Press. "Feydou sous les lacrymo", a rapporté pour sa part le quotidien régional Presse Océan. Un journaliste de la chaîne d'information continue CNews a même reçu un tir de LBD dans le ventre. À Lyon, l'interdiction de manifester a été étendue à quatre quartiers, alors qu'elle se limitait avant à la Presque-île seulement. Hier, cette interdiction a touché aussi le Vieux Lyon, la Part-Dieu, Perrache (Presqu'île). Pour ce vingt-sixième samedi de mobilisation, les autorités ont déployés un important dispositif sécuritaire pour empêcher les gilets jaunes de se rassembler au niveau des ronds-points, ont rapporté les médias français. Les ronds-points font partie des lieux de manifestations des gilets jaunes depuis le début de leur mouvement de contestation contre la hausse des prix du carburant, avant de se transformer en un mouvement dénonçant la politique sociale et économique du gouvernement Macron dans sa globalité. "Tractage et filtrage ce samedi 11 mai par les gilets jaunes au rond-point de Bel-Air à Saint-Ouen en sortie de vendôme sur la N10, direction Châteaudun. Ils réinvestissent le rond-point pour une durée indéterminée", rapporté le quotidien régional La Nouvelle République sur twitter. Dans la capitale, Paris, des centaines de manifestants se sont rassemblés devant le siège de l'Université de Jussieu, en soutien aux enseignants qui dénoncent la "Loi Blanquer" sur la réforme du système éducatif. Lyès Menacer