Belle trouvaille de la wilaya d'Alger pour justifier l'interdiction, hier, par les forces de l'ordre, du parvis de la Grande-Poste, symbole de la révolution du sourire, aux manifestants. L'escalier de l'entrée principale de cet édifice aurait enregistré des fissures, selon un communiqué de la wilaya posté sur sa page Facebook. Saisi par le P/APC d'Alger-Centre, le CTC a envoyé sur les lieux un ingénieur qui a conclu à des "désordres irréversibles" sur la trame gauche du parvis. Des conclusions envoyées au P/APC d'Alger-Centre, jeudi 16 mai. Question : pourquoi les autorités n'ont-elles pas interdit le rassemblement des pro-Gaïd Salah, tenu, jeudi justement, sur ces mêmes marches de la Grande-Poste ? Pourquoi ont-elles attendu hier après-midi, après que les policiers eurent fait usage de la force contre les manifestants, pour rendre public le communiqué ? Difficile de ne pas y voir une simple volonté de justifier après coup un oukase qui ne dit pas son nom.