L'Iran ne veut pas la guerre mais ne la craint pas, a assuré hier le commandant des gardiens de la Révolution, au moment où le ton ne cesse de monter avec les Etats-Unis et l'Arabie Saoudite. Le général Hossein Salami confirme la position de Téhéran annoncée la veille par le chef de la diplomatie Mohammad Javad Zarif, qui avait déclaré à l'agence Irna : "Il n'y aura pas de guerre, parce que nous n'en voulons pas et parce que personne n'a l'idée ni l'illusion de pouvoir affronter l'Iran dans la région. " Dans des déclarations rapportées par les agences de presse iraniennes Fars et Tasnim, le chef des gardiens de la Révolution a affirmé : "Nous ne cherchons pas la guerre, mais elle ne nous effraie pas (...) La différence entre eux et nous, c'est qu'ils en ont peur et n'ont pas la volonté nécessaire." Il y a lieu de rappeler que Téhéran dément être à l'origine des attaques, qui font suite à des opérations de "sabotage" qui ont visé quatre navires au large des Emirats arabes unis, dont deux pétroliers saoudiens. Il n'en demeure pas moins que la tension entre Washington et Téhéran est à son comble. D'ailleurs, les 5200 soldats américains présents en Irak ont été placés en état d'alerte, et le département d'Etat a rappelé le lendemain une partie du personnel diplomatique en poste à Baghdad et à Erbil. Jusqu'à maintenant, l'Iran se contente de qualifier ces mouvements de troupes américaines de "guerre psychologique".