La relance de la dynamique de l'aide-mémoire sur le partenariat pour la croissance et le développement, conclu en juillet 2004 entre l'Algérie et la France, a été au centre des entretiens que le ministre algérien des Finances, M. Mourad Medelci, a eus avec le ministre français de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, Thierry Breton, et Christine Lagarde, ministre déléguée au Commerce extérieur. “Nous avons partagé les mêmes points de vue en ce qui concerne l'évaluation de l'aide-mémoire, et nous sommes convenus de mettre en place un certain nombre de dispositions pour pouvoir, d'une part, mettre en œuvre le contenu de l'aide-mémoire d'une façon plus intelligente et, d'autre part, l'élargir”, a déclaré à l'APS M. Mourad Medelci, ministre des Finances en visite à Paris. Pour rappel, l'accroissement des investissements en Algérie est au premier rang des objectifs fixés par l'aide-mémoire. Le montant total des concours financiers alloués par la France dans le cadre de ce “partenariat pour la croissance et le développement” s'élève à environ 2 milliards d'euros (288 millions d'euros de conversion de dette en investissement ; 750 millions d'euros de crédits concessionnels ; 1 milliard d'euros de crédits commerciaux garantis par la Coface). L'aide-mémoire avait identifié un certain nombre d'actions à mettre en œuvre. Il s'agit, entre autres, “de faciliter la participation des groupes français du BTP au développement du logement en Algérie, notamment par la voie du partenariat entre entreprises des deux pays”. Il s'agit aussi de la mise en œuvre “de formules innovantes pour la réalisation de certains projets, notamment pour les équipements du métro d'Alger et pour le matériel roulant de la banlieue d'Alger dont les financements seront assurés à hauteur des deux tiers par des crédits concessionnels”. Les deux ministres de l'époque (Benachenhou et Sarkozy) avaient décidé la création, par les organisations professionnelles bancaires des deux pays, d'un groupe de travail chargé de leur proposer, avant la fin de l'année 2004, les moyens à mettre en œuvre “afin de favoriser la diffusion de l'expérience française, de promouvoir un partenariat multiforme entre les banques des deux pays, et d'accroître les actions de formation aux métiers de la banque”. Le nouveau ministre des Finances M. Medelci annonce la venue prochaine, en Algérie, du ministre français de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, M. Thierry Breton. “Ce sera l'occasion pour être un peu plus opérationnels en ce qui concerne la concrétisation de cette ambition de coopération que nous portons au niveau des deux pays”, dit-il. En attendant, le grand argentier du pays invite, encore une fois, les opérateurs économiques et les banquiers français à s'engager davantage en Algérie à travers des investissements. Le niveau des investissements directs étrangers (IDE) hors hydrocarbures reste “insuffisant, même s'il est plus important que les années précédentes”, reconnaît M. Medelci en soulignant que ces investissements “ne sont pas venus de là où nous les attendions”. Le grand argentier du pays déplore, dans la foulée, l'absence d'entreprises françaises dans le secteur de la construction de logements. Devant des représentants de banques et de sociétés françaises d'assurance au siège de la Fédération des banques françaises, le ministre des Finances plaide pour un accompagnement, “dans le cadre des programmes de modernisation des banques et de l'amélioration de la gouvernance de l'entreprise”. M. Medelci confirme “la prochaine ouverture du capital du Crédit populaire algérien (CPA), sur la base des recommandations d'un audit d'une grande banque d'affaires”, et rappelle que d'autres banques algériennes connaîtront progressivement une ouverture de capital. Selon l'APS, le grand argentier du pays a évoqué aussi l'ouverture du capital d'Algérie Télécom, des ports d'Alger et de Djendjen. Meziane rabhi