Les procédures habituelles seront reconduites cette année, à l'instar de la demi-heure supplémentaire et des deux sujets au choix pour chaque matière et chaque filière. Les épreuves du baccalauréat ont débuté hier. À Alger, un dispositif policier aussi important que discret a été déployé autour des centres d'examen. Mais l'ambiance était ordinaire. Certains élèves se sentaient très détendus, d'autres un peu moins. Les élèves des filières philosophie, langues étrangères, sciences expérimentales, lettres arabes et mathématiques ont passé l'épreuve de lettres arabes, une matière secondaire. Quant aux potaches inscrits en filière gestion et économie, ils ont passé l'épreuve de droit. Ils ont trouvé que le sujet était facile. Rafik, sac à dos en toile rayée, paraissant calme et serein, estime que les épreuves les plus importantes et les plus dures pour les élèves des filières scientifiques auront lieu aujourd'hui où les candidats subiront l'épreuve de mathématiques. Rafik dit avoir des appréhensions, "d'autant plus que mes notes, au cours de l'année, ont été juste moyennes dans cette matière". "J'avoue, dit-il, que j'ai le trac. Mais, a-t-il ajouté, j'essaye de le surmonter avec l'aide de mes parents. Je passerai cet après-midi (hier, après-midi), a-t-il indiqué, l'épreuve de sciences islamiques, et j'espère que le sujet sera facile à traiter." Rafik pense à la journée d'aujourd'hui, estimant toutefois que la nuit porte conseil. Noufel, un ami de Rafik, est candidat également au bac. Il s'est impliqué dans la discussion, évoquant le fait que les élèves doivent être confiants car, dit-il, "s'ils ne le sont pas, ils pourront être tendus au point d'oublier tout ce qu'ils savent". "Il faut, a-t-il insisté, avoir confiance en soi et se dire que le sujet n'a rien de compliqué, faisant partie du programme scolaire." Nos potaches vont devoir s'armer de patience, parce que les épreuves ne se terminent que jeudi prochain. Le coup d'envoi des épreuves pour les 674 000 candidats, répartis à travers 2 339 centres d'examen sur le territoire national, a été donné hier par le ministre de l'Education nationale, Abdelhakim Belabed, au lycée Saïd-Chaggar à Rouiba. Sur les 674 831 candidats, à savoir 411 431 scolarisés et 263 400 libres, 54,56% sont des filles, alors que 4 226 candidats détenus passeront les épreuves du baccalauréat répartis sur 43 établissements pénitentiaires. Les procédures habituelles seront reconduites cette année, à l'instar de la demi-heure supplémentaire et des deux sujets au choix pour chaque matière et chaque filière.