Après la découverte, il y a plus de 48 heures de centaine de poissons morts flottant à la surface des eaux du lac d'Oum El-Ghellaz, situé dans la commune d'Oued Tlélat en allant vers Arzew, ou encore échoués sur les berges, nous apprenons l'arrivée pour hier d'une commission régionale du département de l'environnement. C'est ce qui nous a été confirmé par le vice-président de l'APC d'Oued Tlélat et le président de la commission communale de l'environnement, rajoutant, à l'attention de Liberté, que ladite commission effectuera des prélèvements des eaux et sur les poissons morts, à des fins d'analyses. Jusqu'ici aucun élément probant n'existe sur les causes de cette hécatombe de poissons au lac Oum El-Ghellaz. Après l'alerte lancée sur les réseaux sociaux, le wali d'Oran s'était déplacé sur les lieux pour constater de visu la catastrophe, alors que des riverains ont rappelé que la pollution du lac dure depuis plus d'une quinzaine d'années. Depuis 15 ans, les oiseaux migrateurs se font rares, surtout durant la saison du printemps. 300 espèces fréquentaient le lac. Les canards et les flamants roses sans oublier les tortues ne fréquentent plus le lac à cause de sa toxicité. Le poisson est la dernière espèce qui subit les conséquences de la destruction de l'écosystème", nous a-t-on déclaré. D'autres sont convaincus et affirment que ce sont des rejets industriels, au demeurant connus de tous qui sont la cause de cette catastrophe. "Je pense que le wali est mal informé. Comment peut-on autoriser des usines de jeter leurs eaux usées industrielles, souvent toxiques, par camions, dans le lac sans avoir des stations d'épuration", s'interroge un citoyen connaissant bien les lieux. Cependant, le wali a averti qu'il prendrait des sanctions contre les pollueurs, mais les citoyens sont sceptiques car ces derniers évoquent des usines qui activent depuis plusieurs années dans deux zones d'activité dépourvues de rejet des eaux usées industrielles et les déversent dans le réseau d'assainissement des ménages pourtant formellement interdit par les services de la seor (Société de l'eau et de l'assainissement d'Oran) sans être inquiétés. "Comment ont-elles (usines) obtenu l'autorisation d'exploitation sans se conformer au volet ‘environnement' du cahier des charges, s'il existe ?" lance un ancien élu. Ainsi aujourd'hui tout le monde attend les résultats des analyses et espère que les responsables devront répondre de cette catastrophe écologique.