Le chef d'état-major de l'ANP, vice-ministre de la Défense nationale, Ahmed Gaïd Salah, a, encore une fois, évoqué les affaires de corruption traitées actuellement par la justice, dans lesquelles plusieurs patrons et autres anciens responsables de l'Etat sont en détention préventive en attendant leur jugement. Dans un discours prononcé jeudi, à l'occasion d'une cérémonie de remise de grades et de médailles à des officiers supérieurs et cadres du ministère de la Défense nationale, le chef d'état-major a estimé, concernant la corruption, qu'"il est vraiment regrettable, voire inacceptable du point de vue religieux, social et éthique, de voir certains cadres supérieurs arriver à un tel niveau bas et abject de corruption, en dépit de leur parfaite connaissance des lois en vigueur". Le chef d'état-major ne s'est pas contenté de ce constat, mais il a enchaîné en soulignant que "ceux-là mêmes qui ont occupé des fonctions supérieures et auxquels incombait la responsabilité de préserver les intérêts suprêmes du peuple algérien n'ont pas été à la hauteur de la confiance placée en eux, et méritent de ce fait cette sanction équitable, qui leur a été infligée par la force de la loi, du droit et de l'équité". Toutefois, en abordant le travail de la justice dans sa lutte contre la corruption, le vice-ministre de la Défense a parlé de "l'équité" du châtiment infligé aux accusés, cela alors que la présomption d'innocence est un principe consacré par la justice qui, seule, est habilitée à établir la culpabilité des personnes poursuivies. Il avait aussi insisté sur le fait que "la justice traite tous les dossiers sans exception, loin de tout règlement de compte et d'injustice". Mohamed Mouloudj