Même si les manifestants n'étaient pas aussi nombreux que lors des semaines précédentes, certainement en raison de la chaleur caniculaire qui sévit dans la wilaya, les Chélifiens ont marché ce 21e vendredi pour dire, une nouvelle fois, à ceux qu'ils qualifient de voleurs et de traîtres et qui continuent de s'accrocher au pouvoir, le rejet formulé par tout le peuple algérien depuis le 22 février. Les marcheurs ont sillonné au moins deux fois le tour du centre de la ville de Chlef depuis la place de la Solidarité nationale. "Il est temps qu'ils comprennent ce que nous leur signifions pour la énième fois au moyen de notre mouvement ; que leur ère est définitivement révolue. Qu'ils partent rendre des comptes à la justice pour tout ce qu'ils ont fait à ce pays. Pourtant, nous sommes plongés dans un vide constitutionnel, ce qui explique que le pouvoir est actuellement entre les mains du peuple, comme le stipulent les articles 7 et 8 de la Constitution et ils ne veulent absolument rien savoir !", lancent de nombreux manifestants en marge de leur marche. Drapeau autour du cou et chapeaux ornés des couleurs nationales, les marcheurs, dont plusieurs sont venus de quelques communes avoisinantes, scandaient entre autres, comme à leur habitude : "Arabes et Kabyles, khaoua khaoua", "Djina nahiw el issaba", "Ya ntouma ya h'naya", "Nous continuons notre mouvement jusqu'au jour où nous vous verrons rejoindre Sellal et Ouyahia à El-Harrach". Ils ont également fait appel, en scandant des slogans et en brandissants des pancartes, aux magistrats de Chlef pour que les dossiers de corruption et de détournement de deniers publics, qui font quotidiennement la une de l'actualité locale, soient déterrés et que leurs auteurs soient traduits devant la justice et punis. Tout comme les marches précédentes, la manifestation de ce 21e vendredi s'est achevée pacifiquement vers 16h et dans le calme dont ont fait preuve les marcheurs, après avoir sillonné le boulevard Ibn Badis et la rue des Martyrs en accomplissant deux tours.