Paris, Londres et Berlin travaillent sur une "mission de suivi et d'observation de la sécurité maritime dans le Golfe", a déclaré hier le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, après l'arraisonnement par l'Iran d'un pétrolier battant pavillon britannique dans le détroit d'Ormuz. "Nous engageons en ce moment une initiative européenne avec les Britanniques et les Allemands pour faire en sorte qu'il y ait une mission de suivi et d'observation de la sécurité maritime dans le Golfe", a-t-il souligné à l'Assemblée nationale, en appelant à "penser ensemble une logique de sécurisation commune dans le Golfe de manière diplomatique". Le ministre français n'a cependant pas précisément évoqué la "mission de protection maritime" européenne dans la région du Golfe, appelée de ses vœux lundi par son homologue britannique Jeremy Hunt. "La liberté de navigation dans le Golfe est un enjeu majeur de sécurité pour les Européens. Nous souhaitons travailler ensemble à la garantir", avait tweeté la veille la ministre française des Armées, Florence Parly, à l'issue d'un entretien téléphonique avec son homologue britannique, Penny Mordaunt. "Il faut mettre en œuvre un processus de désescalade pour faire tomber la tension" dans le Golfe, a répété hier M. Le Drian. "Nous poussons aujourd'hui l'Iran à revenir dans l'accord de Vienne ; j'ai rencontré tout à l'heure l'envoyé spécial du président Rohani pour le lui dire", a-t-il souligné, en référence au vice-ministre des Affaires étrangères Abbas Araghchi, venu à Paris porter un message écrit de M. Rohani à Emmanuel Macron, selon Téhéran.