Comme annoncé précédemment, le milieu de terrain international Daoud Sofiane est rentrée au pays avant-hier en provenance des Emirats arabes unis. Il s'est d'ailleurs présenté au complexe sportif des Castors l'après-midi même, prenant ainsi part à la séance d'entraînement sous la coupe de Maghfour Youcef qui s'attelle du mieux qu'il peut à assurer un intérim qui ne fait que durer. Voyant en lui le métronome et le véritable meneur “d'hommes” de ce pâle MCO, le public, venu en nombre, a réservé à “Sofiano” un véritable accueil de star. Après l'avoir longtemps applaudi, debout, dès son entrée sur le terrain, les supporters présents n'ont, en effet, cessé de scander son nom, formant ensuite à la fin de ladite séance une impressionnante chaîne humaine afin d'apercevoir de près leur “idole”. Tout cet accueil triomphal, cette effervescence et cette “frénésie” risquent, cela dit, de produire l'effet inverse dans très peu de temps. Le temps que la nouvelle, la “vraie” se propage parmi les supporters et dans les foyers mouloudéens. Les Hamraoua risquent, en effet, de déchanter lorsqu'ils apprendront que leur “idole” a bel et bien signé à Nadi Dubaï et qu'il ne jouera, de fait, pas au MCO cette saison. Pis, Daoud Sofiane devrait quitter Oran demain à destination d'Istanbul en compagnie de sa mère afin d'intégrer, cette fois-ci pour de vrai les rangs de sa nouvelle équipe, en stage en Turquie et avec laquelle il s'est engagé pour une durée de huit mois, contre la modique somme de 200 000 dollars. Il n'a fait, donc, qu'entretenir l'illusion le temps d'une séance d'entraînement, “trompant” ainsi sans trembler le bouillonnant public hamraoui à qui le vice-président Arezki Lebbah n'a cessé d'affirmer que “Daoud Sofiane a bel et bien signé au MCO, que Daoud B. est acquis et que Mechri entamera son travail ce mardi (NDLR : hier)”. Or, Daoud Sofiane n'a pas signé au Mouloudia d'Oran, Daoud Bouabdallah, selon ses propres termes, conditionne sa signature par “celle de Sofiane ou, à défaut, par une revalorisation de la prime de signature car, dit-il, le risque est gros” et Mechri Abdallah n'a pas eu de contact avec les dirigeants du MCO depuis “au moins quinze jours”. Comme quoi, rien ne sert de… A. KARIM