Des dizaines d'acquéreurs de logements et de locaux commerciaux dans les projets 58, 20 et 30 logements au centre-ville des Ouadhias, à vingt-cinq kilomètres au sud de Tizi Ouzou, ne savent plus à quel saint se vouer pour régulariser leur situation administrative et juridique. Selon certains d'entre eux, plusieurs années après le payement des sommes dues, les acquéreurs n'arrivent toujours pas à entrer en possession de leurs actes de propriété. "J'ai acheté un local commercial à l'OPGI en 2018 et j'ai payé son prix rubis sur l'ongle. Mais, au moment où j'ai entamé les procédures de régularisation, donc d'obtention de l'acte de propriété, voilà que mon calvaire commence. On me balance d'un service un autre sans voir le bout du tunnel", nous confie un de ces acquéreurs ordre de versement de la totalité du coût du local entre les mains. Ils sont nombreux à être confrontés à ce même problème. "Cela fait maintenant huit ans que je me suis acquitté du prix de mon logement et j'attends toujours désespérément son acte. Ces va-et-vient entre l'OPGI, l'inspection des Domaines de Boghni et la direction des Domaines de Tizi Ouzou nous exaspèrent à présent. Après avoir usé de toutes les voies réglementaires, il se trouve que les dossiers seraient bloqués au niveau du conservateur foncier qui refuserait de publier ces actes d'une part et au niveau du service du cadastre qui n'aurait pas encore établi le document d'arpentage", explique notre interlocuteur. Pour sa part, l'inspecteur des Domaines de Boghni a saisi, depuis déjà deux mois, sa hiérarchie concernant ce problème. En vain. "Devant cette situation qui concerne les occupants des logements situés dans les cités 58/116, 20 et 30 logements au chef-lieu de la commune des Ouadhias, dont les noms se trouvent sur la liste jointe, et devant cet état de fait inexpliqué d'une part, et voir le refus du conservateur foncier de publier d'autre part, je vous prie de bien vouloir intervenir auprès des services des actes et conjointement avec le cadastre éventuellement pour l'établissement d'un document d'arpentage afin de régler définitivement le fait exposé", lit-on dans le courrier en question. En l'absence de toute suite à cette sollicitation, les acquéreurs ont alors décidé d'interpeller le directeur de l'OPGI afin, souhaitent-ils, "d'intervenir auprès des services sollicités dans le but de trouver une solution à ce problème dans les plus brefs délais". "Nous sommes décidés à mener des actions de rue si nos appels de détresse ne trouveraient aucune oreille attentive", menacent nos interlocuteurs.