C'est en plein été de mobilisation populaire contre le régime politique que le RCD a décidé de faire le ménage. Lors de la dernière réunion de son conseil national, la direction du parti a décidé de remanier globalement le secrétariat national. Dans un communiqué rendu public mercredi dernier, le RCD a annoncé l'arrivée de nouvelles têtes et le départ d'autres. Ainsi, des figures connues comme Yacine Aïssaouane, Lila Hadj-Arab et Meziane Sadi ont quitté la direction du parti. Ils sont considérés comme des proches de l'ancien président, Saïd Sadi. De nouvelles figures ont fait leur entrée. C'est le cas de Nassim Yassa, désigné comme secrétaire national à l'organisation et à l'élection, Faouzi Zerdazi, responsable chargé du monde du travail, Noureddine Kerrouchi, secrétaire national au développement rural. Khaled Hamaïmi a été, quant à lui, désigné responsable du développement agricole, tandis que Siroukane Mohamed hérite du poste de "la perspective". D'anciennes figures du parti figurent aussi dans le nouveau secrétariat national. C'est le cas de l'ancien député et syndicaliste, Abdelkader Groucen, chargé du développement économique et social. L'ancien député de Tipasa, Mohamed Khendek, est chargé, lui, de la relation avec les institutions, poste qu'il a déjà occupé dans le passé. Figure incontournable au RCD ces dernières années, le député de Béjaïa, Athmane Mazouz, reprend le poste de secrétaire national à la communication. L'avocate Fetta Sadat garde le poste de secrétaire nationale aux droits de l'Homme, tandis que Ouamar Saoudi, un homme de confiance de Mohcine Belabbas, est conforté dans sa position de numéro deux du parti. C'est ce député de la capitale qui remplace souvent le président du parti dans d'importantes rencontres politiques. Sur le plan politique, le RCD estime que le choix d'aller vers une désobéissance civile n'est pas opportun. Il dénonce le fait que le pouvoir persiste dans sa volonté d'organiser l'élection présidentielle et dénonce le panel de dialogue. "Face à la contre-révolution enclenchée par le Haut commandement militaire avec ses manœuvres de division entre les enfants d'un même peuple millénaire, l'instrumentalisation de la justice pour sévir contre des manifestants pacifiques, la criminalisation de l'opinion libre et de l'action politique et la mainmise sur les médias, le combat pacifique, au grand jour, demeure le seul rempart contre l'arbitraire et les tentations du pire", estime le RCD. Ali B.