Les pays du G7 se sont mis d'accord hier pour venir en aide aux pays frappés par les incendies qui se sont multipliés ces derniers jours en Amazonie. "Il y a une vraie convergence pour dire : on se met tous d'accord pour aider au plus vite possible les pays qui sont frappés par ces feux", a rapporté le président français, hôte du sommet des sept grandes puissances qui se tient jusqu'à lundi à Biarritz, dans le sud-ouest de la France. Face aux appels à l'aide, lancés notamment par la Colombie, "on doit se montrer présents", a ajouté M. Macron, qui avait vertement critiqué vendredi "l'inaction" du président brésilien Jair Bolsonaro face à ce désastre environnemental. Les images du "poumon de la planète" en feu ont suscité une émotion mondiale et propulsé le sujet au cœur des discussions du G7, malgré les réticences initiales du Brésil qui n'est pas présent au sommet Biarritz. Le président français a fait état hier de contacts en cours "avec tous les pays de l'Amazonie (...) pour qu'on puisse finaliser des engagements très concrets de moyens techniques et financiers". "Nous sommes en train de travailler à un mécanisme de mobilisation internationale pour pouvoir aider de manière plus efficace ces pays", a précisé M. Macron. Quant à la question de plus long terme de la reforestation de l'Amazonie, "plusieurs sensibilités se sont exprimées autour de la table", a ajouté M. Macron, en soulignant l'attachement des pays concernés à leur souveraineté nationale. "Mais l'enjeu de l'Amazonie pour ces pays comme pour la communauté internationale est tel – en termes de biodiversité, d'oxygène, de lutte contre le réchauffement climatique – qu'il nous faut procéder à cette reforestation", a plaidé le président français. Cette crise environnementale est telle qu'elle menace de torpiller l'accord commercial UE-Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay et Paraguay) signé fin juin après 20 ans de tractations. Accusant Jair Bolsonaro d'avoir "menti" sur ses engagements en faveur de l'environnement, Paris a annoncé que dans ces conditions, il s'opposait au traité.