Cela fait quelques mois, voire depuis le début de l'année, que beaucoup de ménages refusent de payer les factures. L'unité de Sétif de l'Algérienne des eaux a enregistré, au 31 juillet 2019, plus de 75 milliards de créances détenues sur ses clients dans les 37 APC qu'elle couvre, a-t-on appris auprès du premier responsable de l'ADE de Sétif, Ali Kara Abdelaziz, qui a souligné qu'un montant s'élevant à 46 milliards représente les dettes des ménages de la wilaya de Sétif, 21 milliards celles des administrations publiques, 5 milliards celles des services et 3 milliards pour les industries. Pour les administrations, nous avons appris que les assemblées populaires communales continuent à être les premiers mauvais payeurs, en dépit des instructions du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales et de la wilaya. En effet, le montant des créances impayées a grimpé pour passer de 68 milliards au mois de décembre 2018 à 75 milliards à la fin du mois de juillet 2019, soit sept milliards en six mois. Une hausse qui inquiète les responsables de l'ADE, car ils estiment que le prix de l'unité est symbolique. Le directeur de l'ADE a tenu aussi à souligner que les APC de Aïn Arnat, Bougaâ et Aïn Oulmène sont classées premières en matière de créances impayées. De son côté, le chargé de la communication de l'ADE, Kerbab Mouloud, a tenu à signaler que les luttes intestines au niveau des APC sont parfois derrière les retards de payement. Par ailleurs, les créances détenues par la Société de distribution de l'électricité et du gaz (Sonelgaz) de Sétif sur ses clients ont dépassé 180 milliards de centimes, impactant négativement sur la bonne marche de différents projets visant le développement des réseaux d'électricité et de gaz à travers la wilaya, a-t-on appris de sources bien informées. Selon les mêmes sources, les créances de la concession de Sétif auprès des ménages ont dépassé 137 milliards de centimes. Les administrations, dont les APC n'ont pas payé plus de 37 milliards, cependant Sonelgaz trouve moult difficultés à couper l'énergie aux administrations publiques, les écoles primaires et autres structures qui relèvent du service public afin de ne pas pénaliser les usagers. Les efforts fournis par l'entreprise en direction de ses abonnés pour faciliter le recouvrement de ses créances n'a pas donné les résultats escomptés. Le montant des créances cumulées ne cesse d'augmenter d'une année à l'autre.