Belmadi met en garde contre la répétition des scénarios de l'après-Mondial en 2010 et 2014. L'entraîneur national Djamel Belmadi a animé hier une conférence de presse, tant attendue, qui intervient un mois après la consécration du titre de champion d'Afrique. Le coach national ne s'est pas empêché de revenir sur la phase finale de la Coupe d'Afrique des nations 2019 qui a vu les Verts remporter le trophée en terre égyptienne. Pour le driver national, les clés de la réussite résident dans beaucoup de paramètres importants, dont la préparation d'avant-compétition effectuée au Qatar. "Beaucoup d'éléments ont contribué à ce qu'on soit champions d'Afrique, c'était l'œuvre de l'implication totale des joueurs qui ont fait preuve de patience, d'efforts, d'abnégation, en Egypte, avec tout ce que cela représente. Il y a certains joueurs qui ont été attaqués à la publication de la liste des 23", a-t-il déclaré, et d'ajouter : "Le titre porte ses origines en tout début de l'année. Il y a eu la victoire au Togo (4-1) qui a permis aux joueurs de se mettre en confiance, d'autant qu'ils n'avaient pas l'habitude de ramener une victoire en déplacement. Nous avons établi ensuite un programme de préparation, qui a été aussi décrié. La préparation en elle-même a été excellente, à commencer par la première phase effectuée à Sidi Moussa. Ensuite, on s'est envolé pour le Qatar pour s'acclimater et s'adapter aux conditions. Il y avait un petit incident (Belkebla), à part ça tout s'est bien déroulé dans une grande fraternité, sans le moindre pépin. Je ne vous cache pas que ça été facile pour moi de gérer le groupe. J'ai rarement vu ça en tant que joueur ou bien entraîneur", fait-il savoir. Pour Djamel Belmadi, l'objectif désormais est "la qualification au Mondial 2022 du Qatar. Nous avons un bon groupe pour se qualifier à la Coupe du monde. Toujours est-il qu'il est difficile de maintenir le niveau d'une équipe après une consécration. Nous avons beaucoup vu de sélections s'écrouler après un tournoi. La dernière en date, l'équipe allemande : championne du monde 2014, éliminée au premier tour en 2018. Nous avons toujours vécu des moments délicats après des moments de succès. Il faut évidemment retravailler : s'appuyer sur ce qui a été bien fait, et corriger ce qui n'a pas marché. Perfectionner cette équipe, faire en sorte que les joueurs ne gardent que l'aspect positif de ce succès. Retrousser les manches. Faire en sorte d'avoir une équipe de plus en plus performante. Si je vois que je ne peux pas faire progresser le groupe, alors je préfère me retirer. Ça va être une véritable prise de conscience. Ne pas refaire les mêmes erreurs", conclut-il.