Plus de 300 travailleurs de l'Office national de l'assainissement (ONA) de Sidi Bel-Abbès ont observé, hier, un débrayage devant le siège de leur direction pour protester contre le retard dans le paiement de leur salaire du mois d'août et réclamer de meilleures conditions de travail et une meilleure situation sociale. Les protestataires qui ont bloqué tous les accès à l'administration, paralysant ses activités, ont exigé la prise en charge de leurs préoccupations socioprofessionnelles soulevées depuis plusieurs mois par leur syndicat auprès du ministère de tutelle et la direction générale, notamment la régularité du paiement des salaires, le virement de la prime de rendement non versée depuis 2010 et de la prime de scolarité en suspens depuis quatre ans, ainsi que la régularisation de la situation administrative des travailleurs. À cela s'ajoutent les revendications relatives à la prime de risque et l'octroi des prêts qui demeurent jusqu'à présent gelés. "Franchement, on n'en peut plus et on a du mal à joindre les deux bouts, surtout avec la cherté de la vie et les bas salaires qu'on perçoit et en retard. À chaque fois, on nous fait les mêmes promesses mais elles ne sont jamais tenues. Le plan de charge existe et on ne cesse de travailler quotidiennement mais, en contrepartie, on n'est pas récompensé en conséquence", déplore un représentant de la section syndicale. En parallèle, les protestataires ont aussi réclamé la tenue d'une assemblée générale pour l'élection d'un nouveau bureau du syndicat. Pour sa part, le directeur par intérim, N. Aïn El-Guat, a déclaré à Liberté : "Le mouvement de protestation que vit actuellement notre unité est dû à une série de problèmes que l'administration est incapable de régler. Le retard dans le versement des salaires est un problème national et la direction générale, dont le siège se trouve à Alger, n'a pas été en mesure de verser des salaires en raison de son déficit budgétaire pour couvrir tous les salaires." Dans ce contexte, il a expliqué que ce déficit est dû au retard dans le versement des 25% par l'Algérienne des eaux (ADE) au titre de ses revenus au tarif dit de désinfection de l'ONA, ce qui a provoqué cette perturbation dans le versement des salaires. A. BOUSMAHA