L'association pour l'insertion scolaire et professionnelle des trisomiques a entamé mercredi dernier sa rentrée scolaire. Pas moins de 31 élèves trisomiques ont été accueillis dans deux écoles de la wilaya. Selon la présidente de l'association Awit, Mme Azli Guenifi Iftikhar, l'école Ali-Harafa a ouvert ses portes à 15 élèves inscrits en 2e année et 4e année primaire. "Les élèves inscrits en 2e année primaire sont âgés entre 8 et 10 ans, et les élèves de 4e année primaire sont âgés entre 16 et 17 ans. Ils sont encadrés par deux professeurs détentrices d'une licence, une orthophoniste et une psychologue", nous a déclaré Mme Guenifi, qui a souligné que leur niveau est assez bon par rapport à leurs pairs inscrits dans les autres classes. Par ailleurs, les classes ouvertes à l'école Karaoui d'El-Eulma accueillent seize élèves dans les classes de préparatoire (6 à 8 ans) et première année primaire (8 à 10 ans), encadrées par deux psychologues qui s'occupent aussi de la pédagogie, ainsi que deux orthophonistes. "Notre objectif est de bien préparer nos enfants à l'examen de fin de cycle primaire afin de leur permettre d'aller loin dans leurs études. Les responsables du secteur de l'éducation ne ménagent aucun effort pour nous porter aide et assistance. Au nom de tous les parents, nous ne les remercierons jamais assez", a conclu notre interlocutrice. Par ailleurs, nous avons appris que l'absence d'une structure adaptée pour l'association a compromis l'opération de préparation d'autres élèves pour la rentrée scolaire en cours : "Il est nécessaire que l'association ait sa propre petite école, pour accueillir le maximum d'élèves dans la wilaya. Nous avons un programme pour ouvrir même un internat aux enfants qui peuvent venir d'autres communes lointaines." Sur un autre volet, nous avons appris de parents d'enfants trisomiques placés dans certains centres de la direction de l'action sociale que leurs enfants ne suivent pas le programme de l'éducation nationale, mais sont placés dans des garderies où ils bénéficient d'une intégration sociale. "Notre souhait, c'est que nos enfants soient scolarisés et s'adaptent davantage à la vie scolaire afin de les préparer aux examens officiels", nous dira Mourad, un parent d'un enfant trisomique. FAOUZI SENOUSSAOUI