Lundi, le ministre de la Défense américain Mark Esper a assuré que le Pentagone travaillait avec les partenaires des Etats-Unis pour répondre à l'attaque "sans précédent" de samedi "et défendre l'ordre international sapé par l'Iran". Le guide suprême iranien a exclu hier toute négociation avec Washington, à l'heure où le président américain s'est dit disposé à rencontrer son homologue iranien tout en menaçant Téhéran à la suite d'attaques ayant visé l'Arabie Saoudite. Ces attaques, menées samedi par des drones sur deux installations pétrolières importantes du royaume, ont été revendiquées par les houthis du Yémen qui sont soutenus par l'Iran, le grand rival régional du royaume saoudien. Elles ont entraîné une chute de moitié de la production saoudienne, à hauteur de 5,7 millions de barils par jour, soit environ 6% de l'approvisionnement mondial de pétrole. Parlant devant des étudiants à Téhéran, l'ayatollah Ali Khamenei a exclu toute négociation avec les Etats-Unis. "Si les Etats-Unis (...) se repentent de s'être retirés" en 2018 de l'accord sur le nucléaire iranien et qu'ils décident d'y revenir, "alors ils pourront participer aux discussions entre l'Iran et les autres membres" parties à cet accord, a-t-il déclaré. "Sinon, aucune négociation n'aura lieu entre la République islamique et des responsables américains à quelque niveau", que ce soit "à New York" ou ailleurs, a ajouté le numéro un iranien, selon un extrait de son discours diffusé par la télévision d'Etat iranienne. Dimanche, la Maison-Blanche avait indiqué que le président Donald Trump n'excluait pas l'hypothèse d'une rencontre avec Hassan Rohani malgré les accusations de certains responsables américains tenant Téhéran pour responsable des attaques de samedi. Celles-ci ont réveillé la crainte d'un affrontement militaire avec l'Iran, mis en cause plus ou moins directement par Washington et Riyad. Le président iranien et d'autres responsables de la République islamique ont répété ces derniers temps que toute rencontre entre MM. Trump et Rohani était exclue tant que les Etats-Unis maintiendraient les sanctions économiques qu'ils ont imposées ou réimposées à Téhéran depuis août 2018 après leur sortie de l'accord sur le nucléaire iranien. L'idée d'une telle rencontre, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies devant s'ouvrir dans quelques jours à New York, est poussée par la France pour tenter de faire baisser les tensions entre Téhéran et Washington. Lundi, le ministre de la Défense américain Mark Esper a assuré que le Pentagone travaillait avec les partenaires des Etats-Unis pour répondre à l'attaque "sans précédent" de samedi "et défendre l'ordre international sapé par l'Iran". "Il semble" que Téhéran soit derrière les attaques, mais "je veux savoir avec certitude qui est responsable", a néanmoins déclaré M. Trump.