La campagne de récolte de liège a démarré, il y a quelques semaines, dans la forêt de M'sila à Oran, réputée pour abriter des centaines d'arbres de chêne-liège qui permettent une exploitation industrielle de cette richesse et son exportation vers les marchés européens. Cette variété représente 60% de la surface boisée de la forêt de M'sila, qui s'étend sur 1 068 hectares recouverts d'arbres d'essences différentes. Utilisé en maroquinerie, comme isolant phonique dans le bâtiment ou encore pour la tapisserie murale notamment, le liège constitue un segment industriel important susceptible de créer une activité florissante dans cette région. Les responsables du secteur des forêts, qui accordent une attention particulière à cette richesse, ont confié, cette année, l'opération de récolte à l'entreprise Safa Eddahra, implantée à Oran. La collecte de liège démarre traditionnellement le 15 juillet pour s'achever la fin de l'été, précise-t-on à la Conservation des forêts de la daïra de Boutlélis. La wilaya d'Oran dispose de toutes les conditions climatiques permettant le développement du chêne-liège, souligne-t-on. Après la phase de collecte, suivent les opérations de tri des différentes variétés et gabarit de l'écorce de liège avant sa transformation en produits manufacturés. Les spécialistes s'accordent à dire que la collecte de l'écorce du liège ne commence que quand l'arbre aura atteint la soixantaine d'années d'âge. Chaque arbre produit en moyenne de 10 à 12 récoltes durant sa vie. À noter que toutes les conditions climatiques sont réunies dans la région pour permettre l'éclosion des graines du chêne-liège, sa pousse et son développement pour éviter de ramener des jeunes plants des autres wilayas du pays, note-t-on à la Conservation des forêts. R. N./APS