Ce changement intervenu, jeudi, qui fait suite à celui opéré dans l'institution militaire et le corps diplomatique, en attendant d'autres institutions, vise à créer les conditions politiques favorables au lancement de la campagne de l'amnistie générale. Ce changement a touché une dizaine de wilayas. Cependant, le cas de Blida, secouée par l'affaire Bouricha, n'est pas tranché. Le président de la république a procédé jeudi dernier à un mouvement dans le corps des walis et des walis délégués. Ce mouvement, qui a touché dix-neuf wilayas en tout, comporte onze nouvelles nominations pour les postes de wali. C'est ainsi que le désormais ex-wali de Khenchela, Bouazghi Abdelkader, a été désigné au poste de wali de Batna. La vacance du poste de wali de Khenchela après cette nomination vient d'être comblée par l'ancien wali d'Adrar en l'occurrence Baliouz Mabrouk. Et c'est l'ancien wali de Tamanrasset, Djari Messaoud, qui vient succéder à ce dernier. L'ex-wali de Ghardaïa, Boudiaf Abdelmalek, a été désigné quant à lui à la tête de l'exécutif de la wilaya de constantine. Son prédécesseur à ce poste, Sekrane Tahar, rejoint le poste de wali d'Oran. L'ancien premier magistrat au sein de cette wilaya, Zoukh Abdelkader, a été désigné quant à lui à la tête de la wilaya de Médéa. Son prédécesseur à la tête de cette wilaya est “appelé à exercer d'autres fonctions”, est-il précisé dans le communiqué de la présidence. S'agissant de la wilaya de Annaba elle voit propulsé à sa tête à la faveur de ce mouvement, l'ancien secrétaire général du ministère de l'intérieur, Bengayou Brahim, en remplacement de Bensebbane Zoubir “appelé à exercer d'autres fonctions”. Les wilayas de Tamanrasset, Ghardaïa, El-Oued ainsi que Saïda ont également connu des changements à leur tête. L'ex-wali délégué de Sidi-M'hamed, Boubekeur Abderrahmane, occupe présentement le poste de wali de Tamanrasset tandis que l'ex-wali délégué de Draria, Fehim Yahia, a été propulsé à la tête de la wilaya de Ghardaïa. Layadi Mostefa, ancien chef de cabinet de la wilaya d'Alger, vient remplacer son prédécesseur à ce poste auquel il a été signifiée une “fin de fonctions” à la tête de la wilaya d'El-Oued. Le poste du wali de Blida, actuellement vacant à cause de la mise en examen de son titulaire n'est pas pourvu. L'ancien secrétaire général de la wilaya de Tizi Ouzou, Benteftifa Mohamed, remplace pour sa part Rafaâ Mohamed El-Kebir à la tête de la wilaya de Saïda à “sa demande” indique le communiqué de la présidence. Au titre des changements intervenus dans les postes de walis délégués, le mouvement auquel a également procédé le président comporte huit nouvelles nominations. C'est le cas de Cherradi Salah, désigné en tant que wali délégué de Birtouta, alors qu'il occupait auparavant le poste de wali délégué de Bir-Mourad-Raïs. Son prédécesseur Haffar Youcef à Birtouta “est appelé à exercer d'autres fonctions”, selon les termes du communiqué de la présidence. Et c'est l'ancien wali délégué de Chéraga, Ould Salah Zitouni, qui vient présentement occuper le poste de wali délégué de Bir-Mourad-Raïs. La vacance laissée au niveau du poste de wali délégué de Chéraga est quant à elle comblée par l'ancien chef de daïra de Batna, Beldjoud Kamel. Pour ce qui est du poste de wali délégué de Draria, il revient à la faveur de ce mouvement à Bessaïh Hocine, l'ancien secrétaire général de la wilaya d'Oran. L'ancien chef de daïra de Ghardaïa, Khelfi Mohamed Laïd vient pour sa part occuper le poste de wali délégué de Sidi-M'hamed. Aboubeker Abdelmalek, ex-secrétaire général de la wilaya de Djelfa a été propulsé à la lumière de ce mouvement au poste de wali délégué de Rouiba, tandis que l'ancien locataire de ce poste Benlahrech Mohamed Seghir est “appelé à d'autres fonctions”. L'ancien secrétaire général de la wilaya de Sétif, Hattab Mohamed, vient quant à lui occuper le poste de wali délégué d'El-Harrach. Son prédécesseur à ce poste Hachemi Mohamed est, à l'instar de plusieurs de ses collègues, “appelé à exercer d'autres fonctions”. S'agissant du poste de wali délégué de Baraki, il est désormais occupé par Lebka Mohamed, ancien chef de daïra de Zighoud-Youcef à Constantine. L'ancien wali délégué de Baraki, Kaïd Aïssa, est de son côté “appelé à exercer d'autres fonctions”. Par ailleurs et même s'il est indiqué dans le communiqué de la présidence rendu public jeudi dernier que c'est “le président de la république, Abdelaziz Bouteflika, qui a procédé à un mouvement dans le corps des walis, conformément aux prérogatives qui lui sont conférées par l'article 78-9 de la Constitution”, il reste que le véritable architecte de ce mouvement n'est autre que le ministre de l'intérieur et des collectivités locales, Yazid Zerhouni. Le ministre de l'intérieur s'est, en effet, attelé depuis quelques semaines à examiner le fonctionnement des quarante-huit wilayas et à identifier celles qui posent problème. Les explications de la démarche du ministre et par ricochet du mouvement opéré dans le corps des walis sont intimement liées aux projets du chef de l'Etat. “C'est en prévision de la campagne électorale en faveur du référendum sur la réconciliation nationale ainsi que pour le lancement des projets de développement locaux qui traînent que le président a opéré ce mouvement”, explique une source bien informée tout en précisant que les “walis touchés par le mouvement posaient problème dans leurs wilayas respectives d'une façon ou d'une autre”. N. M.