Outre la musique, cet établissement abritera à partir du 26 octobre le "Café de l'Opéra", une tribune dédiée aux rencontres littéraires. Ce rendez-vous livresque sera inauguré par le romancier et universitaire Waciny Laredj. L'opéra d'Alger Boualem-Bessaïh (Ouled Fayet) tente de plus en plus, ces derniers temps, de fidéliser ses habitués en leur concoctant de riches et beaux spectacles entre chant lyrique, musique classique et ballets artistiques. À peine sorti du Festival culturel international de musique symphonique qui s'est déroulé du 12 au 17 octobre, le voilà qui rouvre ses portes en cette soirée du 19 octobre pour donner lieu à une somptueuse prestation de l'orchestre symphonique de l'opéra dirigé avec brio d'abord par le jeune et talentueux musicologue et chef d'orchestre Salim Dada en ouverture, puis par le maestro Amine Kouider, accompagné du virtuose pianiste ukrainien Denys Bodnar, pour revisiter quelques belles compositions de l'artiste russe Sergueï Rachmaninov, notamment le concerto n°3 pour piano et orchestre. Une belle soirée aux consonances romantiques agrémentée par la présence de son excellence l'ambassadeur d'Ukraine en Algérie, Subkh Marksym, qui semblait ravi de ces prestations et qui, de son côté, en a ravi plus d'un dans la salle – pas archicomble comme à l'accoutumée, peut-être du fait du précédent festival qui venait de se terminer – lors de son allocution en fin de soirée dans un arabe impeccable et raffiné, pour dire sa joie d'être là et remercier par-là même tous les membres de l'orchestre symphonique de l'opéra, ainsi que les deux maestros Amine Kouider et Salim Dada, sans oublier l'hôte de la soirée, le directeur de l'Opéra d'Alger, Noureddine Saoudi, qui n'a pas manqué de remercier à son tour les présents et en profiter pour annoncer d'autres dates qui promettent elles aussi de belles sensations avec, en soirée du 24 octobre, une troupe de sept musiciens venue d'Italie avec un spectacle en 18 tableaux musicaux, mis en scène par Rocco Femmia, intitulé "Italiens, quand les émigrés c'était nous", où une compilation de chants traditionnels et populaires racontera l'épopée migratoire italienne qui s'est déroulée entre 1861 et 1976, une manière de rappeler aussi les drames migratoires d'aujourd'hui, et surtout un hymne à la solidarité et à la tolérance. Pour le 25 octobre, il sera question de paix en ces temps de guerres ravageuses, en compagnie du Gruppo Incanto qui viendra rendre hommage, par un répertoire de chants traditionnels et de poésie, aux victimes de toutes les guerres, partout dans le monde, avec son spectacle Et si on chantait la paix ?, un hymne à la paix face à tous ces conflits qui dévastent la terre et qui font l'actualité du moment. Il est à noter que cet espace culturel somptueux par ses décors et vaste par sa superficie a ouvert une cafeteria, et compte ouvrir prochainement deux espaces d'exposition-vente de produits d'artisanat, de supports musicaux et autres produits culturels, ainsi que le lancement dans son hall d'entrée d'un espace de rencontres littéraires, le Café de l'Opéra, qui sera justement inauguré samedi 26 à 17h avec, comme premier invité, l'auteur, romancier, universitaire et critique littéraire Waciny Laredj, pour le grand bonheur de ses lecteurs qui y verront une occasion de l'approcher et d'échanger avec lui dans un décor des plus somptueux, en attendant le Sila… Ainsi, ouvrir l'Opéra à d'autres activités que "l'opéra" serait une manière de… multiplier les espaces culturels en Algérie, car ils se font rares.