Résumé : Durant le dîner, la belle-mère malmène Samia. Djamel tente de calmer les esprits, en vain. Son père s'en mêle et sermonne sa femme. Mais cette dernière en voulait à mort à sa belle-fille. Samia s'apprête à se lever, mais Djamel lui donne un coup de coude, et elle dut se rasseoir et terminer le contenu de son assiette. Un silence pesant s'abattit sur le groupe, et Djamel juge opportun de reprendre la conversation. -Nous vous avons ramené quelques petits cadeaux, mère. -Quel genre de cadeaux ? Samia a tenu elle-même à choisir quelque chose pour toi. Je suis certain que son cadeau te plaira. -Je suis certaine qu'elle a dû offrir le même à sa propre mère. Gêné, Djamel se tut. -Elle ne connaît pas encore mes goûts la petite, poursuit le vieille dame d'un air supérieur. -J'ai pris quelque chose d'original, belle-maman, lance Samia d'une petite voix. J'espère que mon goût n'est pas extravagant. -Avec quel argent l'as-tu payé ? -Avec mon argent, bien sûr. -Ah ! Djamel n'a donc pas eu à faire des dépenses. -Mais si, mère, nous avons fait les achats ensemble, et Samia a tenu elle-même à payer les petits présents destinés à toi et à mon père. La jeune femme se lève. Elle n'attendait que le moment propice pour s'esquiver, et Djamel comprit à son air contrarié qu'elle avait dû faire des efforts sur elle-même pour ne pas laisser échapper sa colère. Elle se rend à l'étage et revient avec deux paquets. -Voici ton cadeau belle-maman. Ouvre-le donc pour juger de mon goût. Et toi père, que penses-tu de ça ? Le vieil homme ouvrit son paquet et s'exclame. -Oh ! C'est fabuleux ! Il brandit une montre-bracelet. -Tu vois, femme, ma belle-fille a bien choisi pour moi. Samia se tourne vers sa belle-mère, qui venait de déplier une longue robe striée de fils dorés. -Tu me vois porter cette loque ? La jeune femme était sur le point de fondre en larmes. Elle se retint pourtant et rétorque : -Ce n'est pas une loque, belle-maman. Cette robe est authentique et la couleur est des plus chaudes. -Tu as offert le même modèle bien sûr à ta mère. Si ce n'est pas mieux. Djamel intervient. -Maman, je ne te reconnais plus. Pourquoi cherches-tu donc à être désagréable avec Samia ? -Moi, désagréable ? Tu te trompes, mon fils. Elle fait tourner un moment la robe entre ses doigts et tâte le tissu. -Je doute fort qu'elle soit authentique. Ce tissu est rugueux. Son mari lui lance d'un air las : -Remercie plutôt Samia d'avoir pensé à nous. Ton ingratitude me laisse perplexe, femme. Qu'as-tu donc ce soir ? -Mais rien, mon cher mari. Je suis tout simplement contente de revoir notre fils et ma chère belle-fille. Regarde ce qu'elle m'offre donc. Une robe de jeune fille. Je ne suis pas danseuse de cabaret, moi ! Samia se mordit les lèvres et se dirige silencieusement vers les escaliers. Djamel lance un regard meurtrier à sa mère, puis se lève à son tour pour suivre sa femme. -C'est ça, va donc la consoler, lui lance la vieille femme d'un air courroucé. Djamel monte les marches quatre à quatre et arrive juste derrière Samia qui venait d'ouvrir la porte de l'appartement. Ils se détaillèrent, puis le jeune homme referme la porte et se dirige vers le salon, où il allume la télé avant de s'allonger sur un canapé. Samia qui s'apprêtait à prendre un bain le rejoint, une serviette au bout des bras. -Alors mon cher mari, tu es content de cette première soirée sous le toit de tes parents ?
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