Résumé : La soirée s'annonce houleuse. Malgré l'insistance de Djamel et son assurance, Samia appréhende d'affronter ses beaux-parents, en particulier sa belle-mère. Elle accepte à contrecœur de descendre pour le dîner. Elle lui prend le bras, et ils descendirent au rez- de-chaussée, où la table était déjà dressée pour le dîner. Djamel constate que son père lisait tranquillement son journal, à moitié allongé sur le sofa, alors que sa mère s'affairait dans la cuisine. Elle en ressortait justement en s'essuyant les mains à une serviette et leur lance : -Ah enfin vous êtes là. Il n'est pas trop tôt, je commençais vraiment à me demander si vous alliez descendre pour le dîner. Samia s'approche de sa belle-mère : -Tu veux que je t'aide à servir ? Cette dernière lui jette un regard désapprobateur : -Non. Ce n'est pas la peine, je suis encore assez solide sur mes deux jambes pour me passer de l'aide de qui que ce soit. J'aime faire la cuisine, et mes plats sont toujours réussis. Tu viens à peine de commencer ta vie ma petite, et tu as encore de longues années d'apprentissage devant toi. -Mais je sais tout de même cuisiner, s'écrie Samia incrédule. Djamel lui fait signe de se taire, mais sa belle- mère riposte : -Oui… Tu sais cuisiner. Je te mettrais à l'épreuve un de ces quatre. En attendant, tâche au moins d'être à l'heure pour le déjeuner et le dîner. Je n'aime pas les retardataires et je saurais les punir en cas de récidive. Samia sentit la moutarde lui monter au nez, mais elle se ravisa et se met à table auprès de son mari, tandis que son beau-père les rejoignait. "J'ai faim", lance Djamel à l'intention de sa mère qui commençait à servir un hors-d'œuvre. -Tu n'as donc pas déjeuné chez tes beaux-parents ? -Si. Nous avons déjeuné, et pris un café dans l'après-midi. Mais cela me paraît déjà bien loin. -Tant pis pour toi. À peine arrivé de ton voyage, tu as préféré te balader ailleurs et te rendre chez des étrangers. -Maman !, s'écrie Djamel, je me suis rendu chez mes beaux-parents et non chez des étrangers. -Hum. Je vois tu es déjà pris dans l'engrenage des liens conjugaux. Oh ! mon pauvre fils ! "Belle-maman, je suis sa femme et mes parents ne sont pas des étrangers. Nous étions si fatigués par le voyage, que j'ai proposé à Djamel de faire un petit saut chez-eux afin de nous reposer", lance Samia outrée. La vieille dame jette un coup d'œil scrutateur à travers ses lunettes à sa belle-fille : -Je me suis adressée à mon fils que je sache. Samia riposte : -Il est aussi mon mari. -Ah ! tu entends ça Djamel ! Djamel ne savait plus quel parti prendre et interroge son père des yeux. Ce dernier dépose sa fourchette et lance : -Assez parler femme. On dirait que tu as avalé un moulin. Que t'arrive-t-il donc ? Laisse ces jeunes gens tranquilles. Sa femme qui ne s'attendait point à une telle intervention affiche une grimace de dégoût : -Tu ne connais rien toi aux manigances de ces jeunes gens. Tu imagines un peu, notre fils unique a préféré d'abord se rendre chez ses beaux-parents que chez les siens ! -Et alors, quel mal y a-t-il à cela ? -Mais mon cher, tu vois bien que ton fils a changé à notre égard. -Je n'ai pas du tout changé mère. Je suis toujours Djamel ton fils, qui t'aime et te respecte. -Oui... Oui… Je le sais. Nous verrons dans quelques mois ce que cela donnera.
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