La wilaya ou du moins cinq grandes communes, à savoir celle du chef-lieu, El-Eulma, Aïn Oulmène, El-Ouricia et Guidjel, ainsi que d'autres localités, dont El-Mahouane dans la commune de Aïn Abessa, sont menacées de rupture d'approvisionnement en eau potable. En effet, après un retour à la normale de l'approvisionnement depuis quelques mois, suite à la mise en service du barrage d'El-Mahouane approvisionné à partir du barrage d'Ighil Emda dans la wilaya de Béjaïa dans le cadre du système "Est" des grands transferts d'eau, la distribution d'eau est de nouveau menacée. Selon des sources bien informées, au moment où le barrage d'Ighil Emda, sis à Kherrata dans la wilaya de Béjaïa déborde, l'eau n'a pas coulé dans le barrage d'El-Mahouane depuis plusieurs mois. C'est du moins ce qui a été constaté par plusieurs riverains du barrage qui ont pris attache avec notre rédaction pour tirer la sonnette d'alarme. Selon certaines indiscrétions, le pompage d'eau à partir d'Ighil Emda est à l'arrêt. Actuellement, le barrage dont la capacité est de 130 millions de mètres cubes contient moins de 5 millions de mètres cubes, de quoi approvisionner les dites communes durant deux à trois mois au maximum. Si cette situation persiste, les Sétifiens se rappelleront sans doute la crise qu'ils ont vécue durant la même période de l'année passée et au début de l'année en cours. Il est à rappeler que le lâcher d'eau à partir du barrage d'Ighil Emda qui assure, selon la fiche technique du projet présenté au ministre des Ressources en eau lors de sa dernière visite à Sétif, un apport de pas moins de 129 000 mètres cubes par jour, a été entamé au mois de janvier 2019. Avant, les grandes perturbations dans la distribution d'eau ont été constatées aux quatre coins de la wilaya, notamment au chef-lieu de wilaya et El-Eulma. Cependant, cela fait pas moins de 5 mois que le pompage est à l'arrêt et les causes ne sont pas encore connues. Pour connaître les raisons de cet arrêt brusque, nous avons essayé de contacter les responsables de l'Algérienne des eaux, mais en vain. Au moment où certaines sources parlent de non-réception des pompes et autres équipements, d'autres parlent de non-payement des travailleurs de l'entreprise sous-traitante avec celle des frères Kouninef, chargée du projet dans la région. Nous y reviendrons.