Ce conglomérat de partis, d'associations et de personnalités de l'opposition réitère sa proposition d'aller vers la tenue d'une conférence nationale regroupant l'ensemble des forces politiques en présence sur le terrain. Les forces du Pacte de l'alternative démocratique (PAD) ont affirmé, dans un nouveau communiqué rendu public hier, que le pouvoir est pris de "panique" à l'approche de l'élection présidentielle projetée pour le 12 décembre prochain. "Le pouvoir menace d'user de la force brutale afin d'imposer un énième putsch contre la souveraineté populaire", indique le document, qui précise que "le parcours et l'identité des cinq candidats cooptés, que le Conseil constitutionnel vient de valider, ne lui facilitent pas les choses". Une manière de rappeler que les cinq candidats retenus sont d'anciens soutiens d'Abdelaziz Bouteflika et de son système politique. Plus que cela, ces partis politiques, associations et personnalités, qui plaident pour une période de transition, reprochent à l'actuel pouvoir de "s'acharner à asseoir son règne à travers un vaste chantier de réformes qu'il mène au pas de charge, hypothéquant par là la souveraineté économique du pays et instaurant un état de siège de fait", citant la loi sur les hydrocarbures et les amendements apportés au Code de procédure pénale. Pour ces forces du PAD, les Algériens qui manifestent chaque semaine s'opposent à "la mascarade électorale qui vise à ravaler le système et à asseoir le règne d'un clan en tentant de détourner la révolution de son cours". Malgré ce tableau noir, ces dernières ne baissent pas les bras. Tout en se disant prêtes à "s'associer avec toutes celles et tous ceux qui s'opposent à la fausse solution que le pouvoir s'apprête à imposer contre la volonté populaire", elles réitèrent leur proposition d'aller vers la tenue d'une conférence nationale regroupant "l'ensemble des forces" politiques en présence sur le terrain. Cette rencontre sera, selon les signataires du document, "un moment solennel pour affirmer la solution de la transition démocratique pour une rupture avec le système". Elle aura également comme tâche de pouvoir "esquisser l'avenir auquel aspirent les Algériennes et les Algériens". Par ailleurs, les forces du Pacte pour une alternative démocratique s'en prennent à la gestion de la grève des juges. Elles "dénoncent et condamnent la politique de la carotte et du bâton mise en œuvre à l'endroit des magistrats : revalorisation des salaires, pour appâter les uns, et chantage, pour faire taire les autres. Cette politique entend enterrer l'espoir d'un cheminement de la justice vers son indépendance". S'agissant des détenus politiques et d'opinion, les signataires du document demandent leur libération et "l'élargissement de la quarantaine d'otages dont le procès politique est prévu pour le lundi 11 novembre à Alger". Les forces du Pacte pour l'alternative démocratique sont composées du RCD, du FFS, du PT, de l'UCP, du MDS, du PST, du PLD, une aile de la Laddh et des personnalités, à l'image de Djamel Zenati. Elles demandent la tenue d'une conférence nationale qui définira une période de transition avant d'aller vers des élections. Ali Boukhlef