Ce regroupement de partis et d'organisations démocratiques appelle également les Algériens à marcher massivement le vendredi 1er novembre. Après avoir travaillé à rallier un maximum de formations politiques et d'organisations de la société civile à leur démarche, les partis du Pacte de l'alternative démocratique passent à une autre étape de leur action. Ils demandent aux Algériens de rallier les manifestations du 28 octobre et du 1er novembre. Dans un communiqué rendu public hier, les partis du Pacte de l'alternative démocratique appellent les Algériens à rejoindre la marche des syndicats autonomes le 28 octobre ainsi que "la marche nationale du 1er novembre prochain pour un renouveau historique de l'esprit de la Révolution algérienne de libération afin de concrétiser les aspirations démocratiques et sociales du peuple en libérant le citoyen et en se réappropriant l'Etat". Avant de parvenir à ces deux appels, les Forces de l'alternative démocratique rappellent leur engagement "dans les rangs de la révolution citoyenne pacifique en participant activement à toutes les luttes de notre peuple pour consacrer la souveraineté populaire". Ces partis politiques et organisations qui appellent à une période de transition rejettent "la démarche de restauration autoritaire, notamment la mascarade du 12 décembre", "exigent la levée de toutes les entraves aux libertés et la libération immédiate et inconditionnelle de tous les détenus politiques et d'opinion", dénoncent et condamnent "les procès inquisitoriaux organisés contre les otages pris dans le mouvement citoyen" et rejettent "les projets de loi sur les hydrocarbures et sur la réforme de la procédure judiciaire ainsi que toutes les dispositions de la loi de finances qui engagent l'avenir du pays et le projet scélérat contre les retraités". Ces formations politiques et personnalités accusent le pouvoir d'avoir "introduit un amendement levant le contrôle des magistrats sur la police judiciaire et attentant gravement aux principes d'équité et d'indépendance de la procédure pénale". Selon le communiqué, avec cet amendement, "les poursuites judiciaires seront libérées de toute tutelle des magistrats" et la voie "est ouverte pour faire du juge l'exécutant forcé d'expéditions policières permanentes contre tout citoyen soucieux d'exercer ses droits". En plus de vouloir soumettre la justice, le pouvoir est accusé de chercher à assurer "le silence des Etats et institutions internationales à coups de concessions économiques et politiques". Pour cela, il "aurait même engagé sa diplomatie pour imposer un embargo médiatique contre l'exigence de liberté de son propre peuple", soupçonnent les rédacteurs du document. Constituées de sept partis politiques que sont le FFS, le RCD, le PT, le PLD, le PST, le MDS et l'UCP, de la Laddh et de certaines personnalités de la mouvance démocratique, les Forces du pacte de l'alternative démocratique rejettent la tenue d'une élection présidentielle dans "les délais constitutionnels". Elles proposent, à la place, l'instauration d'une période de transition qui servira notamment à réformer les lois importantes, avant d'aller vers une profonde révision constitutionnelle. Comme concession, ces formations politiques et organisations renoncent pour l'instant à la revendication d'aller vers une Assemblée constituante, pourtant réclamée par une bonne partie des formations politiques de cette mouvance.