"Pas moins de 30 000 locaux attribués depuis des années sont toujours fermés à travers le territoire national, alors que de vrais commerçants qui sont dans le besoin, se retrouvent contraints de louer des locaux à des prix excessifs, voire exagérés", a pesté, hier, Hadj Tahar Boulenouar, le président de l'Association nationale des commerçants et artisans (Anca), à l'ouverture des travaux du conseil national de l'Association à la Safex, Pins-Maritimes. Pour M. Boulenouar, lorsque des demandes d'achat ou de location à l'AADL ou à l'OPGI sont formulées par les commerçants, "la réponse est toujours la même : ‘Nous n'avons plus de locaux disponibles'". "Cette situation est inacceptable, voire révoltante. Ces magasins situés dans les cités AADL et OPGi ont été affectés, favoritisme et népotisme aidant, à des faux commerçants", s'est encore indigné le président de l'Anca. Et de poursuivre : "L'administration doit cesser son bricolage. Et tant que ces pratiques illicites qui sont réprimées par la loi ne sont pas encore bannies, l'on ne pourra espérer assainir l'activité commerciale et lutter contre le commerce informel." Sur sa lancée, le dissident de l'UGCAA ne manquera pas de signaler que "pas moins de 60 000 détaillants ont mis la clé sous le paillasson ou ont changé d'activité, et ce, depuis janvier 2019". Pour revenir à la réunion du conseil national de l'Association, il faut savoir que les 125 membres de l'instance en question ont adopté le règlement intérieur mis au point, selon ses promoteurs, pour faire de l'ordre, encadrer les activités commerciales et accompagner les adhérents au nombre de 12 000 au total. Le président de l'Anca a souligné dans son intervention inaugurale que son Association a mis en place un système de réseautage. "Ce qui, d'après lui, permet de développer des réseaux à travers les filières commerciales et de favoriser l'échange d'informations. La présente session est organisée pour achever l'opération de conformité avec la loi, en adoptant le règlement intérieur." Ce qu'il faut retenir, cependant, du "code de conduite" de l'Anca est, entre autres, l'interdiction du cumul de fonctions dans l'organisation. "Un adhérent de l'Association ne peut, en aucun cas, prétendre assurer simultanément deux missions. Un président de commission ne peut assurer durant son mandat la présidence de l'Anca au niveau local. Pour nous, c'est une manière de démocratiser notre organisation", précisera Hadj Boulenouar. Le "code de conduite" en question prévoit encore la décentralisation des programmes d'activité. "Chaque bureau de wilaya a toute latitude de choisir et d'adopter un plan de travail qui réponde aux spécificités de la région." Le prochain conseil national de l'Anca est prévu en juin prochain.