Rassemblés pour entamer la marche du 39e vendredi sous un ciel gris, des citoyens venus de tous les quartiers de la ville ont battu le pavé en criant haut et fort des revendications tendant dans leur ensemble à la volonté de voir émerger les valeurs de démocratie et de justice sociale en Algérie. Comme à son accoutumée, la marche s'est ébranlée du point de ralliement situé près de la place Hammou et du complexe olympique pour ensuite emprunter la route menant vers le siège de la wilaya, tout en scandant de nombreux slogans hostiles au pouvoir et à la tenue de l'élection. Arpentant les principales artères entourant les Cités des fonctionnaires et le boulevard de l'ALN, les marcheurs ont exprimé leur détermination à ne pas aller à l'élection en réitérant "Makanch intikhabat mâa el îssabat" (Pas d'élection avec les gangs) ou encore "Echaâb yourid el istiqlal" (Le peuple veut l'indépendance). C'est l'avis de ce citoyen exprimé en ces termes : "Comment voulez-vous aller à une élection avec des figures qui ont fait la force d'un système qui n'a eu pour seule valeur que celle de la prédation des richesses du pays. Et ce n'est pas parce que le pouvoir est en train de mener une campagne de répression contre les principales voix du hirak que la mobilisation citoyenne va se résorber." "Libérez les prisonniers d'opinion", ont aussi scandé les marcheurs qui se sont dirigés vers le siège de l'Autorité nationale indépendante des élections où ils ont marqué une halte pour crier : "Makach intikhabat mâa el îssabat" (Pas de vote avec la bande), "Baâouha, Baâouha" (Ils l'ont vendue).