Un avion biréacteur McDonnell Douglas, de type MD-82, appartenant à la compagnie colombienne West Caribbean et assurant une liaison charter entre le Panama et l'île de la Martinique, dans les Antilles françaises, s'est écrasé hier dans l'ouest du Venezuela à la suite de problèmes sur ses réacteurs, faisant 153 morts et ne laissant aucun survivant. Toutes les victimes de ce crash sont des français originaires de l'île de la Martinique, a indiqué la Direction de l'aviation civile française (DGAC). Un peu plus tôt, les autorités aéronautiques civiles colombiennes avaient parlé de 152 passagers, dont un enfant, ainsi que de 8 membres d'équipage tous Colombiens ; ce qui porterait le nombre de victimes à 160. Les victimes revenaient d'une semaine de vacances au Panama, a indiqué une représentante de l'agence de voyages Globe Trotters qui avait affrété le vol à Fort-de-France, en Martinique. La liste des passagers était en train d'être établie, selon les autorités. À l'aéroport de Fort-de-France, une cellule de soutien psychologique a été installée pour accueillir les proches des victimes, alors qu'à Paris, le président français Jacques Chirac a exprimé sa “très vive émotion” après cette “épouvantable catastrophe aérienne”. L'avion colombien “a été contrôlé deux fois” depuis le printemps par les autorités françaises en Martinique, qui n'avaient fait “aucune observation particulière”, a déclaré le ministre français des Transports, Dominique Perben. Le ministre de l'outre-mer, François Baroin, devait se rendre peu après cet accident en Martinique. Le Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile (BEA) français a dépêché trois personnes au Venezuela et deux à Fort-de-France. R. N.