Le parti du Front de libération nationale (FLN) a finalement choisi de soutenir le candidat du Rassemblement national démocratique (RND), Azzedine Mihoubi. Cette décision de l'ex-parti unique est venue après des atermoiements qui ont duré plusieurs semaines. Dans cet appui du FLN à la candidature du chef intérimaire du RND à l'élection présidentielle prévue le 12 décembre prochain, il y a certainement des décodages à faire. Mais, d'abord, il y a lieu de s'interroger sur les raisons qui ont poussé un FLN dans la tourmente à s'aligner derrière le candidat d'un parti rival, même si les deux formations ont de tout temps cohabité en bonne entente. La direction intérimaire du FLN avait même, pour rappel, appelé ses militants à quitter les directions de campagne des candidats en lice. Sans donner de directives, elle avait également laissé le libre choix aux militants du parti de soutenir le candidat de leur choix. Le FLN s'était montré très hésitant dans ses démarches de soutien. Un embarras que la direction du parti avait justifié par la nécessité de prendre le temps nécessaire pour voir mieux. Ce qui peut être considéré comme un revirement de la part de l'ex-parti unique, quant à sa position initiale, peut également être interprété comme un indicateur de la direction du vent, puisque le FLN est connu pour toujours souscrire aux choix du système. Le soutien à la candidature de Mihoubi devait normalement être destiné à celui qui était son militant, Tebboune en l'occurrence. Le FLN enfourche-t-il le bon cheval ? Le secrétaire général par intérim du FLN, qui a annoncé que ce soutien ne sera effectif qu'après une rencontre avec le candidat Azzedine Mihoubi, prévue durant la semaine, a laissé entendre que le FLN devra négocier au préalable son soutien. Mais en vérité, le soutien est déjà effectif. Beaucoup de militants ont intégré les staffs de campagne du candidat du RND. Pour rappel, ce soutien à Mihoubi a été précédé par une campagne inédite de dénigrement du candidat Tebboune par des chaînes de télévision.