Si le parti devait appuyer un candidat à l'occasion de l'élection présidentielle du 12 décembre prochain, il ne pourrait s'agir que de l'ancien Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune. Le parti du Front de libération nationale a achevé, avant-hier samedi, sa session décentralisée du comité central avec une réunion ayant regroupé, autour de membres du bureau politique , à leur tête le secrétaire général intérimaire, les membres du comité central issus des wilayas du centre du pays. Si le mot d'ordre au sein de l'instance délibérante de l'ex-parti unique est à la «mobilisation» pour faire réussir la prochaine présidentielle, pour laquelle il n'a pas de candidat, la position finale n'a pas encore été arrêtée. Ce qui était initialement prévu pour le week-end dernier avant que l'on décide de reporter cette échéance une fois la liste définitive des candidats au rendez-vous du 12 décembre prochain arrêtée par l'Autorité nationale indépendante des élections, le 2 novembre prochain à minuit, soutenait, hier dimanche, le chargé de la communication du parti FLN. Cela veut-il dire que le parti appuiera un candidat parmi ceux que l'Anie aura retenus ? Mohamed Amari n'exclut pas cette option, précisant que si celle-ci venait à être retenue, elle verrait le FLN soutenir un des siens, Abdelmadjid Tebboune, qui, rappelle notre interlocuteur, est membre du comité central. Et quid des autres anciens cadres, voire dirigeants du parti, comme Abdelaziz Bélaïd qui fut, à un certain moment, le plus jeune membre du comité central, ou encore Ali Benflis qui était secrétaire général du parti et même candidat du parti à la présidentielle d'avril 2004 ? Amari s'est montré aussi clair que catégorique, affirmant que «si le FLN devait soutenir un candidat, ce serait inévitablement Tebboune». Ceci avant qu'il ne tienne à préciser que, jusqu'ici, les avis au sein du comité central sont divisés entre ceux qui souhaitent laisser le choix aux militants, sans aucune consigne de la direction, et ceux qui voudraient que l'on attende le plus que probable second tour de l'élection présidentielle pour appuyer le militant du parti ou, à défaut, le candidat du camp nationaliste et républicain. Le chargé de communication du FLN exclut, dans ce cadre, tout appui à un candidat du camp islamiste. Seulement, au cas où le FLN appuierait Tebboune, quelle serait l'attitude de ceux parmi les militants et cadres du parti, à leur tête le secrétaire général par intérim du parti, qui étaient nombreux à appuyer la candidature de Ali Benflis en 2004, Ali Seddiki ayant été lui-même du staff de campagne électorale du président du parti des Avant-gardes des libertés? M. K.