Lynda Chouiten s'est vu décerner le Grand prix dans la langue de Molière pour son roman Une valse, paru cette année aux éditions Casbah. Dans la section roman en tamazight, le lauréat n'était autre que Djamel Laceb pour Nna Tni, des éditions Imtidad, et en langue arabe le prix est revenu à Kheiri Belkhir pour son ouvrage intitulé Nabou'at rayka. Le 5e grand prix au nom de la romancière et poétesse Assia Djebar a été décerné jeudi soir au palais de la culture Moufdi-Zakaria, en présence d'écrivains, d'éditeurs et d'officiels. Trois romans en langues française, amazighe et arabe ont été primés lors de cette soirée par le jury présidé par l'universitaire et écrivain Aïcha Kassoul. Ainsi, Lynda Chouiten s'est vu décerner le Grand prix dans la langue de Molière pour son roman Une valse, paru cette année aux éditions Casbah. Dans la section roman en langue amazighe, le lauréat n'était autre que Djamel Laceb pour Nna Tni, des éditions Imtidad, et en langue arabe le prix est revenu à Kheiri Belkhir pour son ouvrage intitulé Nabou'at rayka (éditions Dar El-Khayal). Interrogée sur le choix de son jury de primer ces romanciers, Kassoul dira : "Mon critère premier est quand je prends un livre, je ne peux plus le lâcher. Jusqu'à la fin, jusqu'à la dernière phrase et jusqu'au dernier mot. Et c'est le coup de cœur qu'on a eu tous ensemble pour le prix en français, parce que c'est l'histoire d'une Algérienne qui vit ici et qui est hantée par des voix, c'est une sorte de psychose. Je trouve que c'est une véritable prouesse que d'arriver à mettre des mots, des phrases et un excellent niveau de langue sur un dérèglement mental." Et à l'universitaire de parler des deux autres lauréats, et les maux sociaux qu'ils abordent dans leurs œuvres respectives. "Dans un registre à peu près équivalent, on a ressenti au cours de nos lectures une espèce de malaise dans l'Algérie d'aujourd'hui qui s'exprime à travers cette écriture", plus particulièrement, a-t-elle poursuivi "chez les jeunes qui essayent de trouver une raison d'exister et de vivre dans ce pays. C'est un élément commun, un état de santé psychique qui n'est pas très équilibré (…) c'est ce qui est ressorti de cette édition 2019". Par ailleurs, au cours de la soirée, le directeur des éditions Enag, Hamidou Messaoudi, a fait savoir que de nombreux romans de Djebar ont été traduits en arabe, dont Le Blanc de l'Algérie, Vaste est la prison et L'Amour, la fantasia, et paraîtront avant la fin de l'année. Kateb Yacine ne sera pas en reste selon le responsable, puisque ses romans ont été traduits en arabe et sont en cours de traduction vers tamazight, en collaboration avec le Haut-Commissariat à l'amazighité (HCA). Pour sa part, le directeur des éditions Anep a dévoilé que le Grand Prix Assia Djebar du roman prendra un nouveau cachet lors de la prochaine édition "avec plus de créativité et une nouvelle voie". Pour rappel, 95 romans ont été sélectionnés pour la cinquième édition de ce prix dans les trois langues nationales. Les lauréats quant à eux reçoivent un prix assorti d'une récompense financière, fixée à un montant de sept cent mille dinars algériens.