Algériennes, Algériens, Depuis neuf mois, un pouvoir de fait, illégal et illégitime, s'évertue à parachever les séquences d'un vrai coup de force en voulant récupérer le soulèvement populaire qui a déposé Abdelaziz Bouteflika. L'opposition explicite et déterminée de millions de citoyen(ne)s à cette nouvelle forfaiture contre la souveraineté populaire est gérée par la répression, la diversion, la division, le chantage et le verrouillage de l'espace public. La volonté d'acheter le silence des puissances étrangères est étalée sans vergogne à travers des sollicitations directes et des réaménagements juridiques et économiques qui hypothèquent jusqu'à un avenir lointain. L'exemple de la loi scélérate de bradage des hydrocarbures confirme que lorsqu'il n'y a pas de pouvoir légitime il ne peut y avoir de souveraineté nationale possible. L'acte final est le maintien d'un simulacre d'élection présidentielle conduite par le même régime, contre tout bon sens, pour le 12 décembre prochain. Le pseudo-"accompagnement du peuple" des tenants du système n'arrive pas à masquer le vrai objectif : le maintien du système autoritaire et corrompu. Les candidats cooptés, ainsi que l'interdiction de toute campagne publique opposée au projet de parodie électorale, accompagnée d'une répression féroce à l'échelle nationale, mettent un terme à toute illusion de renouveau, même chez les plus crédules de nos concitoyens. Algériennes, Algériens, Le peuple a conquis au prix d'immenses sacrifices l'indépendance de notre pays sans que sa souveraineté sur le choix de ses dirigeants et la nature du régime politique soit jamais effective. L'Etat démocratique et social, les libertés fondamentales et la primauté du civil sur le militaire, promis par la révolution de libération nationale, sont encore à arracher. Le système policier qui a spolié le peuple est une succession de désastres multiples. Une corruption institutionnalisée a détourné et dilapidé des centaines de milliards de dollars, installant des inégalités sociales criantes et des déséquilibres régionaux dangereux pour la cohésion de la société et de la Nation. C'est la reconduction de ce système antinational que veut imposer la parodie électorale projetée. Algériennes, Algériens, L'heure est grave ! Forts de leur mainmise sur la puissance sécuritaire du pays, les tenants du pouvoir s'obstinent à imposer, par un violent passage en force, un président de leur choix, au risque de porter atteinte à la pérennité de l'Etat, voire d'entraîner le pays vers le chaos. Ils entendent perpétuer l'autoritarisme et la prédation. Ils sont décidés à étouffer la révolution citoyenne et démocratique. Face à ce brutal déni de souveraineté, la résistance pacifique du peuple est un droit légitime et un devoir. Nous sommes des dizaines de millions à exiger, à juste titre, la levée des entraves aux libertés individuelles et collectives et la libération des détenus politiques. Nous revendiquons, légitimement, un changement de système politique que seuls une transition démocratique et un processus constituant souverain hors du contrôle des figures et institutions policières du système autoritaire permettront. C'est pour cela que nous, partis politiques, société civile, syndicats, associations, collectifs citoyens et personnalités nationales signataires, appelons solennellement les Algériennes et les Algériens, au pays et dans la diaspora, à continuer de rejeter, par tout moyen pacifique, la mascarade électorale du 12 décembre en demeurant vigilants contre toutes les provocations contre-révolutionnaires. Continuons, ensemble, d'exiger, dans l'union, le départ du système policier à travers une transition démocratique qui jette les jalons d'une nouvelle république. Les peuples du monde regardent notre révolution avec admiration. Restons unis, déterminés et pacifiques dans ce combat exemplaire pour la démocratie et la citoyenneté effectives. Encore une fois, rien ne pourra venir à bout de la révolution algérienne pacifique contre le système autoritaire. "Makanch intikhabat mâa l'îssabat."
Signataires de l'appel
FRONT DES FORCES SOCIALISTES (FFS) MOUVEMENT DEMOCRATIQUE ET SOCIAL (MDS) PARTI DES TRAVAILLEURS (PT) PARTI SOCIALISTE DES TRAVAILLEURS (PST) RASSEMBLEMENT POUR LA CULTURE ET LA DEMOCRATIE (RCD) UNION POUR LE CHANGEMENT ET LE PROGRÈS (UCP) ASSOCIATION NATIONALE DE LUTTE CONTRE LA CORRUPTION CONFEDERATION GENERALE AUTONOME DES TRAVAILLEURS EN ALGERIE (CGATA) Association DJAZAïROUNA BENISSAD Noureddine, pour la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (Laddh) SALHI Saïd, pour la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (Laddh) MOUVEMENT IBTYKAR RASSEMBLEMENT ACTIONS JEUNESSE (RAJ) SOS Disparus SYNDICAT NATIONAL AUTONOME DES PERSONNELS DE L'ADMINISTRATION PUBLIQUE (SNAPAP) SYNDICAT NATIONAL DES TRAVAILLEURS DE L'EDUCATION ET DE LA FORMATION (SATEF) COLLECTIF DES AMIS DU MANIFESTE POUR L'ALGERIE COLLECTIF DES PROFESSEURS EN MEDECINE COLLECTIF ALGERIENS LIBRES DE BELGIQUE COORDINATION FREE ALGERIA DEBOUT L'ALGERIE (Angoulême-Lorrain–Paris) COLLECTIF DES ALGERIENS LIBRES DE BELGIQUE COLLECTIVO ALGERIA LIBERA DEMOCRATICA ITALIA COLLECTIF DES SOUTIENS LYONNAIS AU PEUPLE ALGERIEN COLLECTIF POUR L'ALTERNATIVE DEMOCRATIQUE MARSEILLE COLLECTIF DZ UNITED SAN FRANCISCO COLLECTIF DEMOCRATIQUE TOULOUSE COLLECTIF STAND FOR ALGERIA VIENNE COLLECTIF AGIR POUR LE CHANGEMENT ET LA DEMOCRATIE EN ALGERIE (ACDA) ALIANCE DES DEMOCRATES DE LA DIASPORA ALGERIENNE (ADDA) RIPOSTE INTENATIONALE COLLECTIF LA REVOLUTION DU SOURIRE COLLECTIF NUR UNIVERSITE BADJI-MOKHTAR ANNABA FORUM DE SOLIDARITE EUROMEDITERRANEENNE (FORSEM) COLLECTIF AVOCATS POUR LE CHANGEMENT ET LA DIGNITE COLLECTIF DZAYER 2.0 IRD BELLABIOD ADEL, pour le CCA ABADA Salima, actrice ABANE Meziane, journaliste militant ABBOU Lynda, journaliste Abdelkader Kacher, professeur de droit ABOUT Arezki, militant politique ADDI Lahouari, professeur universitaire AIt Abdallah Mohand, militant politique AIt Allaoua Mohammed, homme de radio, artiste AIt Mamar Iddir, militant politique Aït Ouakli Rachid, militant démocrate AIT Zaï Nadine, avocate AKTOUF Omar, professeur ALIOUAT Boualem, professeur en université à Nice ALLAOUA Rabhi, professeur de langue amazighe AMAR MOHAD Amar, historien AMMOUR Samia, artiste militante AOUDIA Yazid, professeur en médecine AZZI Abdelmadjid, écrivain et ancien syndicaliste BADDI Abdelghani, avocat militant des droits de l'Homme BAKIR Mohand, journaliste BELABESSE Moussa éducateur spécialisé BELHOUCHET Omar, journaliste, ancien directeur d'EL WATAN BEN AISSA Khaled, comédien BEN BAKOUCHE Rachid, professeur en médecine BENALI Mahmoud, professeur en médecine BENADJI Brahem, militant de la démocratie BENCHIKH Madjid, professeur en droit université Cergy-Pontoise BENGUANA Karim, auteur producteur BENKACI Abdelmadjid, journaliste BEZZI Nacer, professeur en médecine BOUAMARA Kamel, professeur en langue tamazight BOUCHACHI Mostefa, avocat et militant des droit de l'Homme BOUCHAKOUR Mohamed, professeur universitaire BOUDERBA Noureddine, militant syndicaliste BOUHADEF Mustapha, professeur d'université BOUKARI Rachida, professeur en médecine BOUMENDJEL CHITOUR Fadila, professeur en médecine BOUMGHAR Mouloud, professeur en droit BOUTMEUR Madjid, chercheur physicien nucléaire à Genève BOUZID Kamel, professeur en médecine BRAHIMI Ali, juriste et militant pour la démocratie BRAHMIA Samira, artiste BRAHMIA Slimane, artiste BROURI Mansour, professeur en médecine CHALLAL Arezki, ingénieur CHEIKH EL-FAGOUNE Bahia, réalisatrice CHOUITER Sofiane, avocat, militant Montréal DERRADJI Hafid, journaliste DJEBARI Nacer, sociologue DJERIOU Abdelkader, acteur et metteur en scène DOUADI Anissa, professeur à l'université UK DRIFF BETAT Zohra, moudjahida EL-HAKIM Samir, comédien FERDJELLAH Djamel, militant de la démocratie FERRAD Arezki, militant politique FIRAD Laïd, retraité et militant démocrate GRIENE Lakhdar, professeur en pharmacie HADDAD Amina, production en cinéma HADDAD Nacer, militant politique HAMOUCHE Abdellah, cadre gestionnaire retraité, militant démocrate Annaba HANNAFI Si larbi, militant de la démocratie HANNIFI Amel, comédienne IOUANOUGHENE Mohamed KACI Makhlouf, universitaire militant amazigh KACI Rahem, avocat KADRI Aïssa, professeur émérite des universités KERFAH, Université de Grenoble KHEDDAR Cherif, président d'association KHELFOUN Tahar, universitaire KHELLIL Saïd, militant politique KOUDRI Saïd, cadre d'entreprise LADJOUZE Aïcha, professeur en médecine LAHLOU Mohamed, professeur en psychologie LAKHDARI Djaffer, consultant et militant associatif LASSOULI El hadi, agriculteur, activiste de la révolution LEKHDAR CHAOUCHE Kamel, journaliste, écrivain LEZHARI Labter, écrivain LIMAN Djamel, docteur et chargé d'enseignement à Nice LOUNICI Rabah, académicien et écrivain MECHOUR Rachid, militant de l'amazighité MENAD Embarek, comédien MERAD Bouadia Rachida, professeur en pharmacie, retraitée MESSAD Karim, professeur en médecine METREF Arezki, journaliste et militant MIRA Tarik, militant pour la démocratie MOKTFI Kamel, toxicologue à Montréal MOUSSI Aïssa, journaliste NEDJRAOUI Samir, artiste OUAHAIBIA Billal, enseignant universitaire Bordj-Badji-Mokhtar Annaba OUAZAR Hamid, militant pour la démocratie Ould ALI Samir, journaliste OURAD Meziane, journaliste RAHMOUNE Aïssa, avocat, militant des droits de l'Homme REDAOUI Mohamed, journaliste REGGABI Mohamed, professeur en médecine SAHEB Hakim, avocat, universitaire SALLEM Kecili, syndicaliste SELLAM Sadali, syndicaliste SEMANE Hanane, auteur SEMIANE Sid Ahmed, auteur SEMROUNI Mourad, professeur en médecine SMAILI F., professeur en médecine TADJEDDINE Aziz, professeur en médecine TALEB Azzeddine, ingénieur activiste TAYEB Ouarda, professeur université et expert TAIBI Assir, docteur et médecin militant de la démocratie TERTAG Moussa, journaliste TRIKI Sandra Sabrina, enseignante à l'université Bordj-Badji-Mokhtar Annaba ZAAF Mohamed, professseur à l'université NUR Annaba ZENATI Djamel, militant de la démocratie ZIANI Boualem, producteur ZIDOUN Noureddine, professeur en médecine