Sous l'effet des chiffres non officiels ayant fait état d'un bond des réserves de brut américain, les prix du pétrole reculaient hier, en cours d'échanges européens. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai, valait 65,63 dollars à Londres, en baisse de 23 cents par rapport à la clôture de la veille. A New York, le baril américain de WTI pour le contrat d'avril, cédait 56 cents à 56 dollars. Selon la fédération professionnelle American petroleum institute (API), les stocks de brut aux Etats-Unis se sont envolés de 7,29 millions de barils pour la semaine achevée le 1er mars. Les données de l'API sont jugées moins fiables que les chiffres officiels de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA), qui seront publiés en cours de séance. Les stocks de brut sont attendus en hausse de 1,45 million de barils, les stocks d'essence en baisse de 1,63 million de barils et ceux d'autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole) en baisse de un million de barils, selon la médiane d'un consensus d'analystes compilé par Bloomberg, avant la publication de l'API. Cette hausse des stocks pourrait cependant n'être que temporaire. «Nous nous attendons à ce que l'offre soit réduite dans les mois à venir, par les baisses de production de l'Opep et de ses partenaires, les réserves de brut des pays de l'OCDE commenceront alors à diminuer», a estimé Giovanni Staunovo, analyste. Le marché de pétrole restait par ailleurs, rivé aux négociations sino-américaines.