Les cours du pétrole reculaient pour la troisième séance consécutive en cours d'échanges européens, alors que les marchés délaissaient les actifs à risque, dans la crainte d'une escalade du conflit commercial sino-américain. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre, valait 76,20 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 30 cents par rapport à la clôture de la veille. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI, Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut, et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. «Les tensions entre les Etats-Unis et la Chine,x et la faiblesse des marchés émergents pèsent sur le moral des investisseurs», a noté Lukman Otunuga, analyste chez FXTM. Washington pourrait imposer dès vendredi de nouvelles taxes douanières concernant 200 milliards de dollars de produits chinois, après des consultations achevées jeudi soir. Les prix ont été plombés jeudi par la publication du rapport hebdomadaire sur les réserves des Etats-Unis par l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA). Si les stocks de brut ont reculé la semaine dernière davantage que prévu (-4,3 millions de barils), les réserves d'essence (+1,8 million de barils) et de produits distillés (fioul de chauffage et gazole, +3,1 millions de barils) ont surpris les marchés. La hausse des stocks d'essence laisse à penser que la saison de la conduite (qui s'achève aux Etats-Unis) a été décevante, a commenté Stephen Brennock, analyste chez PVM. Par ailleurs, sur la semaine, le prix du WTI, Le West Texas Intermediate (WTI), a reculé, alors que la tempête tropicale Gordon, qui risquait de perturber la production américaine, est passée sur le Sud des Etats-Unis sans arrêter l'activité pétrolière de la région. «Ce week-end, il faudra garder un œil sur les tempêtes tropicales qui évoluent dans l'Atlantique», a prévenu Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.