Toufik Korichi affirme qu'il n'est pas venu au CRB pour prendre la place de quiconque. Mais Allik ne comprend pas qu'il ne soit pas associé aux contacts. Ayant eu vent de contacts entre la direction du CR Belouizdad et Toufik Korichi afin de prendre le poste de directeur du pôle sportif, le directeur général du club, Saïd Allik, aurait pris la mouche. En effet, selon une source digne de foi, Allik n'aurait pas apprécié que la direction, incarnée par le P-DG du groupe Madar, Charef Amara, veuille lui imposer Toufik Korichi à ce poste. "Je suis le DG de la société sportive, c'est à moi de décider de l'opportunité d'une telle désignation, même si je pense que le CRB n'a pas besoin d'un nouveau directeur du pôle sportif à partir du moment où nous avons un DG et que nous aurons un staff technique complet en place. Je n'ai rien contre Korichi qui reste un ami, mais si l'on me dit que j'ai carte blanche pour gérer le club, il faut savoir respecter mes prérogatives", aurait-il confié lundi au P-DG du groupe Madar, Charef Amara. Cependant, mardi, la direction du CRB a tout de même reçu Korichi pour lui expliquer sa nouvelle feuille de route. Selon notre source, Allik, qui ne s'est pas déplacé au siège du club ces derniers temps, songerait plutôt à se retirer. Cependant, il a préféré ne pas ébruiter l'affaire en raison du fait que l'équipe prépare un match important, prévu samedi contre l'OM, à Médéa, pour le compte des 1/16es de finale de la coupe d'Algérie. Contacté par nos soins, Toufik Korichi a confirmé les contacts avec la direction du CRB. "Effectivement, la direction du CRB m'a contacté pour le poste de directeur du pôle sportif. Je suis évidemment prêt à relever le défi, d'autant plus qu'il s'agit là d'un club prestigieux. Pour le moment, il n'y a rien d'officiel, je dois revoir jeudi (aujourd'hui, ndlr) la direction du CRB pour approfondir le sujet et savoir exactement ce qui est attendu de moi", révèle-t-il. Interrogé au sujet d'une éventuelle opposition de Saïd Allik à sa nomination, Korichi s'est dit étonné par cette "spéculation" et affirme qu'il n'est pas venu au CRB pour prendre la place de quiconque. "Allik est un vieil ami à moi, j'ai énormément de respect pour cet homme. Je ne me vois pas prendre sa place. Bien au contraire, je pense que notre collaboration peut être bénéfique pour le CRB", indique-t-il. Cette situation de flou au CRB bloque en outre le recrutement de l'équipe. L'ex-coach Abdelkader Amrani avait remis son rapport avant son départ avec la liste des joueurs à libérer et des profils à recruter. Il avait établi également un plan de préparation pour la seconde phase du championnat, prévue pour le 1er février prochain, sachant que l'équipe sera libre après le match de coupe, dans la mesure où elle n'est pas concernée par les matches en retard du championnat. Limogé dans un premier temps, samedi soir, de son poste de directeur du pôle sportif, puis réhabilité et promu directeur général de la société SSPA-CRB dans la même soirée, Saïd Allik avait demandé 48 heures de réflexion quant à la nouvelle proposition de la direction du CRB.