Le procureur de la République du tribunal de Draâ El-Mizan, au sud de la wilaya de Tizi Ouzou, a requis, avant-hier, une amende de 300 000 DA à l'encontre de Bilal Hadj Akli, un activiste du mouvement populaire poursuivi pour "outrage à corps constitués". à la barre, le jeune activiste répondait, imperturbable, aux questions du juge qui l'interrogeait sur sa publication de deux photos sur les réseaux sociaux. Des photos dont la première montrait des policiers qui réprimaient des manifestants lors d'une marche pacifique, et la seconde, des gendarmes français qui violentaient des Algériens durant la Guerre de Libération nationale. Ce jeune, infirmier de formation, a, d'emblée, nié qu'il s'agissait d'une comparaison entre les pratiques des deux corps. Il a répondu que ces deux photos n'étaient pas ses publications personnelles mais avaient été déjà partagées et commentées par des milliers d'utilisateurs des réseaux sociaux. De leur côté, les avocats constitués bénévolement pour le défendre ont insisté sur le fait que ce jeune homme avait seulement partagé les deux photos en question tout comme d'autres utilisateurs des réseaux sociaux. Au terme des plaidoiries, les avocats ont demandé l'acquittement pur et simple de leur mandant. Le verdict de ce procès qui a été, rappelons-le, reporté à deux reprises, le 17 décembre et le 31 décembre dernier, sera rendu le 28 janvier prochain.