Prévu pour hier au tribunal de Draâ El-Mizan, dans le sud de la wilaya de Tizi Ouzou, le procès du jeune activiste du mouvement populaire, Bilal Hadj Akli, a été finalement reporté au 31 décembre, a-t-on appris sur place. Le procès a été reporté à la demande du collectif d'avocats qui s'est constitué pour prendre la défense de ce jeune infirmier poursuivi pour "outrage à corps constitués" à la suite de ses publications sur les réseaux sociaux. Au moment où le prévenu était dans la salle d'audience, devant le tribunal, des dizaines de personnes ont organisé un rassemblement pour le soutenir en brandissant des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : "Halte à la répression et à la violence policières", "Solidaires avec Bilal" et des pancartes sur lesquelles il était écrit : "Je suis Bilal". À l'annonce du report, les citoyens présents se sont donné rendez-vous pour un autre rassemblement le jour de la tenue de ce procès avant de se disperser dans le calme. Par ailleurs, dans la ville de Tizi Ouzou, un jeune activiste a été interpellé lundi en fin de journée par la police avant de le conduire au commissariat pour avoir trouvé en sa possession des banderoles et des pancartes vierges sur lesquelles un groupe de jeunes comptait écrire "Tizi Ouzou n'est pas à vendre" avant de les accrocher au centre-ville. Le jeune en question a été relâché dans la soirée à la suite d'une impressionnante mobilisation, mais selon ses camarades, ce jeune a été malmené et insulté lors de son interpellation. O. Ghilès