Comme prévu, le limogeage de l'entraîneur de la JSK, Hubert Velud, aura suscité de nombreux commentaires en Kabylie où les kiosques à journaux ont été littéralement pris d'assaut, hier matin, par les inconditionnels du club kabyle. Le président de la JSK, Chérif Mellal, s'est confiné dans un silence incompréhensible alors qu'il se devait d'animer un point de presse pour annoncer cette décision de séparation avec Hubert Velud et clarifier quelque peu la situation quant aux raisons qui l'ont poussé à limoger son entraîneur. Finalement, de fil en aiguille, l'on a fini par savoir que le divorce entre les deux parties avait été finalement consommé au lendemain du semi-échec en Ligue des champions africaine contre le Raja de Casablanca (0-0) et qui anéantissait pratiquement les chances de qualification de la JSK aux quarts de finale de l'épreuve africaine, cet important challenge continental pour lequel Velud avait été recruté, l'été dernier, en remplacement de son compatriote Franck Dumas qui, lui, était quelque peu réticent pour tenter le jackpot en Coupe d'Afrique. En d'autres mots, ce n'est pas la défaite subie jeudi passé contre l'USM Alger au stade Omar-Hamadi de Bologhine qui a précipité le départ de Velud, car certains proches du club, qui ont tenu à garder l'anonymat, nous ont avoué que même une victoire contre l'USMA n'aurait pas changé la donne, car le sort de Velud était déjà scellé. Par ailleurs, selon d'autres indiscrétions, Velud a bel et bien senti qu'il était sur un siège éjectable et n'aurait pas apprécié la présence de l'ancien coach de la JSK, Youcef Bouzidi, au stade du 1er-Novembre à l'occasion du match contre le Raja, mais voilà que la direction du club kabyle a aussitôt démenti toute négociation avec ce dernier et réfuté même tout autre contact avec un nouvel entraîneur. "Pour le moment, nous faisons confiance à Jean-Yves Chay pour diriger la barre technique en se faisant assister par Mourad Karouf aux côtés de Samir Djouder et Omar Hamenad, alors que le préparateur physique Christophe Hourcade et le directeur de la formation Guillaume Mulak sont toujours en poste", nous a déclaré Ghilès Mellal, le frère et conseiller du président de la JSK, qui, lui aussi, a tenu à démentir tout contact avec un nouveau coach. Cela prouve, en fait, que ce staff intérimaire est bien parti pour… rester au gouvernail pour peu que les résultats suivent en championnat, car il faut bien se mettre à l'évidence que maintenant que la JSK est écartée de la Coupe d'Algérie après son élimination prématurée à Aïn M'lila et pratiquement out en Ligue des champions où ses chances de qualification pour les quarts de finale de la Ligue des champions sont pratiquement nulles, il ne reste que le championnat pour se consoler. C'est dire que les Canaris sont désormais condamnés à jeter toutes leurs forces dans la bataille pour tenter de recoller au peloton de tête, à condition de bien négocier, demain, le match retard contre le MCO pour espérer reprendre cette fameuse troisième place sur le podium qui, soit dit en passant, est aussi convoitée par la formation d'El-Hamri mais aussi par l'USMA, appelée, elle aussi, à négocier son dernier match de retard, demain, à Chlef.