De nombreux manifestants ont répondu présents au 49e mardi à Alger, pour exiger la libération des « détenus » et le changement radical de tout le « système ». Les premiers manifestants se sont regroupés à la Place des Martyrs, vers 10h30, pour ensuite se diriger vers l'esplanade de la Grande-Poste, en passant par les artères habituelles du centre de la capitale. Les étudiants ont réitéré, lors de leur marche hebdomadaire, leur refus à l'exploitation du gaz de schiste. «Le sahara n'est pas à vendre», « sahra madania, machi firançia (le sahara est civil et non pas français) », « oui pour l'énergie solaire, oui pour l'agriculture au désert, oui pour l'investissement dans les nappes phréatiques, oui le changement du système d'une manière pacifique, non au gaz de schiste », sont autant de messages brandis et scandés par les manifestants. Les manifestants ont par ailleurs appelé à la libération des « détenus » et des « médias », tout en refusant toute forme de « dialogue » et de « négociation ». Ils ont notamment exigé la remise en liberté de Nour El Houda Oggadi, étudiante emprisonnée à Tlemcen depuis décembre dernier, et qui est accusée d'« atteinte à l'unité nationale » et « atteinte à corps constitué et au moral des troupes», en raison de ses supposées publications sur le réseau social Facebook. Autre particularité de cette marche, les manifestations ont crié « Bettache à El Harrach » et « Bettache Issaba », en passant par l'APC d'Alger-Centre. Ils ont également exprimé leur détermination à poursuivre leur mouvement, « on ne s'arrêtera pas, et vous pouvez vous en remettre à Erdogan comme à Poutine », ont-ils scandé en chœur. Rédaction Web