La 47e marche du mardi, organisée hier à Tizi Ouzou, a été une nouvelle occasion pour les étudiants de l'université Mouloud-Mammeri, appuyés comme toujours par de nombreux citoyens, de réclamer la libération de tous les détenus d'opinion et politiques et d'exiger une période de transition démocratique. Ces deux revendications ont été, d'ailleurs, au centre de tous les slogans scandés par les manifestants qui ont battu le pavé depuis l'entrée de l'université Mouloud-Mammeri à la place de la Bougie, située à l'autre extrémité de la ville, en passant par la rue Lamali-Ahmed et l'avenue Abane-Ramdane. En effet, tout le long de leur parcours, les nombreux étudiants et citoyens qui ont pris part à cette marche ont déployé des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : "Pour une véritable transition démocratique à travers une Assemblée constituante souveraine" et "Oui pour une transition démocratique". Sur des pancartes brandies par les manifestants, on pouvait encore lire des slogans appelant à la libération des détenus d'opinion et politiques encore en détention. "Libérez tous les détenus d'opinion", "Libérez Fersaoui Abdelouahab président du RAJ", "Acquittement pour tous les détenus d'opinion et politiques", lit-on sur ces affiches. À travers une autre pancarte, les étudiants ont également appelé " à l'ouverture du champ médiatique, à l'indépendance de la justice, à la justice sociale ainsi qu'à l'acquittement des détenus et des ex-détenus". Outre ces banderoles et affiches, les manifestants ont repris en chœur leurs slogans habituels en scandant, entre autres, "Libérez l'Algérie", "Dawla madania machi âaskaria", (Etat civil et non militaire), "Système dégage, l'étudiant s'engage". Pour un étudiant, "il s'agit par cette nouvelle marche de poursuivre la mobilisation entamée depuis plusieurs mois par la communauté universitaire et par le peuple et d'exiger des tenants du pouvoir actuel la libération de tous les détenus d'opinion ainsi qu'une transition pacifique. Ces détenus ne doivent plus être les otages d'un système qui veut se régénérer". "C'est aussi l'occasion pour nous d'exprimer les aspirations de toute cette jeunesse, à savoir une Algérie libre, démocratique et sociale", a-t-il poursuivi.