Ce match de reprise du championnat est à mettre aux oubliettes. Sur une pelouse impraticable, les Sanafirs comme leurs hôtes les Nahdistes, n'ont pu se donner la réplique correctement puisque le terrain a obligé les deux équipes à opter pour un jeu direct et sans imagination, ce qui a fait que le cuir a passé le plus clair du temps dans les airs que sur l'aire de jeu. Kabri le capitaine du NAHD était exaspéré à la fin de la partie : “C'est vraiment de l'inconscience de faire jouer un match sur un terrain pareil, car c'est pratiquement impossible de jouer sur cette pelouse.” Son homologue du CSC, Medjoudj, était lui aussi du même avis : “On n'a pas pu appliquer tout le travail qu'on a pratiqué en Tunisie. Sur un terrain pareil, on ne peut pas donner plus. On s'excuse pour nos supporters ; on a fait ce qu'on a pu.” De son côté, le CSC, remanié à plus de 80%, se devait de réussir sa rentrée devant ses exigeants supporters. Après une certaine domination, les Sanafirs arriveront à prendre l'avantage grâce à un coup franc rageur de Sedrati détourné par le mur des visiteurs prenant à contre-pied Ousserir. Ce but secoua l'adversaire qui essayera de refaire son retard mais l'état du terrain était tel qu'ils ne pourront pas ponctuer leurs actions. De son côté, le CSC essaie de contrôler la situation tout en opérant des contres dangereux par le duo Djabelkheir et Bouferma. La pelouse jouera un mauvais tour à certains joueurs ; l'on assistera d'ailleurs à plusieurs arrêts de jeu pour blessures de joueurs. Certains n'ont pu d'ailleurs pas continuer la partie à l'image de Megeaoui et Amirat, côté visiteur et Kesrani, côté CSC. En seconde période, le redéploiement offensif des poulains de Guenoune qui prendront possession du milieu de terrain face à un certain fléchissement du milieu des locaux, obligera le CSC à reculer dangereusement où l'on essaya de se dégager comme on peut. Le prodigieux Cheraïtia a cru au but en jugeant la trajectoire du ballon sur corner mais Laâmache sauve sur la ligne (50'). Les consignes de Hadj Mansour étaient claires, à savoir résister. Ce qui fait que c'est la défense qui a subi le poids de cette deuxième période, essayant de se dégager comme elle pouvait. 60', Djabelkheir, esseulé, sème le trouble dans la défense et réussit à décrocher un tir que Ousserir s'en prendra à deux fois pour le capter. Reste que le forcing de la part des visiteurs était bien palpable qui se créera plusieurs situations de scorer mais c'était sans compter sur le nouveau gardien du CSC Belhani qui découragera à lui seul tout le camps nahdiste. D'ailleurs, si le score en était resté là, les Sanafirs le doivent en grande partie à leur portier. Comme sur le coup franc de Alliche que Belhani sauve d'une jolie détente en corner. Mais là où le portier du CSC soulèvera les applaudissements de tout le monde, c'est sur le tir de Gana à la limite des 18 m qui prenait le chemin de la lucarne mais que le portier du CSC réussira à dévier (80'). Celui-ci était d'ailleurs tout fier de sa première expérience hors de Sétif. Il nous dira : “J'avais l'habitude de jouer sur ce terrain mais comme visiteur je ne vous le cache pas, j'avais vraiment peur pour mon premier match avec le CSC. La pression, une équipe nouvelle et un terrain qui n'est pas très rassurant pour le gardien, je dois dire que je suis assez content de cette première expérience.” Tout en ajoutant : “Je pense que je n'ai fait que mon travail dans l'équipe et je suis très content pour l'équipe qui le mérite. Vraiment, c'est trois points qui sont bon pour le moral. C'est vrai qu'après le but on a subi le jeu mais il ne faut pas trop demander à une équipe qui est toujours en formation, surtout sur un terrain pareil. Je pense que nous allons être meilleurs après la trêve.” Et malgré une dernière frayeur sur une tête de Ouzenadj (90') qui rase le montant des bois de Belhani, le CSC tenait bien sa victoire. À chaud… À chaud… À chaud… Guenoune : “Le CSC était chanceux” Je pense que nous avons encaissé sur une erreur défensive sinon on a fait l'essentiel du jeu. On a raté beaucoup d'occasions de but. Je pense que la chance était du côté de notre adversaire et que la pelouse qui était à la limite du praticable a gêné l'évolution des deux équipes. En deuxième période, on a essayé de mettre en place une stratégie, à savoir occuper les espaces. Pour l'arbitrage, je préfère ne pas en parler. On doit respecter ses décisions.” Hadj Mansour : “L'essentiel, ce sont les 3 points” “Je pense que c'était un non-match car le terrain a handicapé les deux équipes. En ce qui nous concerne, je pense que la défense a supporté le poids de la rencontre car notre milieu de terrain n'a pas eu son rendement habituel. Nous avons accusé le coup physiquement le dernier quart d'heure car nous ne sommes pas encore prêts à 100%. Je pense aussi que l'adversaire est une grande équipe, très difficile à manier. L'essentiel était de gagner pour nous permettre de bien gérer cette trêve.” H. SAMIR