“Wait and see”. Telle est la politique que compte adopter, désormais, le Cnapest en attendant d'être fixé sur certains aspects de la vie politique, autrement dit, lorsque le terrain sera plus propice à une contestation syndicale. C'est du moins ce qui se dégage de la conférence de presse animée, hier, par le coordinateur national du Cnapest au siège du SNPSP. La famille de l'éducation nationale, qui s'apprête à reprendre le chemin des établissements scolaires, est rassurée. Aucune perturbation à l'horizon n'est annoncée par l'organisation de Meriane. Mais ce ne sera que partie remise, “la hache de guerre n'est pas enterrée et nous poursuivrons notre combat jusqu'à satisfaction de nos revendications”, lance M. Meriane. Et d'expliquer que le prochain rendez-vous référendaire du 29 septembre prochain constitue une sorte de handicap pour les syndicats autonomes : “Nous serons taxés de perturbateurs et d'agitateurs à la moindre action.” Ne voulant pas jouer les trouble-fêtes, les enseignants ont donc décidé de se concerter sur la restructuration du conseil national. “Nous profiterons de cette période pour mettre en place un conseil national fixe afin d'éviter toute ingérence”, note le coordinateur national. L'élaboration du pacte social entre le gouvernement et l'UGTA est l'autre rendez-vous qu'attendent les syndicalistes autonomes pour se positionner et réagir. En effet, contestant d'emblée la marginalisation des syndicats autonomes, le conférencier dira que “les concessions que fera l'UGTA ne seront pas acceptées par les syndicats autonomes si elles ne répondent pas à leurs attentes et ne sont pas associées à ce pacte.” Les organisations syndicales autonomes se prononceront au moment opportun. “Des actions communes de protestation sont envisagées si le pacte social ne prend pas en compte la revendication des syndicats. Le comité national pour les libertés syndicales se réunira avant la rentrée sociale pour débattre de la situation.” Une rentrée sociale et scolaire qui, pour le Cnapest, “s'annonce sous de bons auspices”, du moins avant le référendum. Un référendum sur lequel il refuse de se prononcer. “Nous avons opté pour la neutralité. Le peuple aspire à la vérité et la paix et les syndicats à un réel pluralisme syndical”, se contente de ressasser le conférencier. Abordant l'agrément du Cnapest, M. Meriane dira que c'est le statu quo. Le ministère du Travail fait la sourde oreille et ne répond à aucune correspondance. Il dira dans la foulée que pas moins de 33 000 fiches d'adhésion au Cnapest ont été récoltées au niveau de 28 wilayas. “Elles seront transmises par un huissier de justice au ministère pour démontrer notre représentativité.” MALIKA BEN