Les étudiants ont choisi cette journée symbolique de "Youm echahid" pour réitérer leur serment de rester fidèles aux sacrifices des martyrs. Hier, les étudiants de l'université du 20-Août-1955 ont organisé un rassemblement devant la salle Aïssat-Idir, au centre-ville. Ensuite, ils ont entamé une marche dans l'artère principale de la ville après une longue absence pour rappeler au pouvoir en place que "les étudiants sont conscients, et qu'ils refusent toujours le système", un slogan phare scandé à plusieurs reprises lors du rassemblement et de leur marche. Ils ont aussi repris à l'unisson "Echaâb yourid el-istiqlal" (Le peuple veut l'indépendance). Les étudiants étaient très prolifiques quant aux slogans qui expriment les aspirations du hirak pour une Algérie nouvelle, une Algérie de justice et de liberté. Ils ont scandé "Réveille-toi, ô toi chahid, ce régime est une nouvelle occupation", mais aussi "Repose en paix chahid, nous continuerons la lutte". Etudiantes et étudiants ont aussi exprimé leur refus de dialoguer avec le pouvoir. Ils ont aussi signifié leur solidarité avec les enseignants molestés lors de leur rassemblement à Alger en appelant au respect de l'enseignant. Ils ont ciblé "la justice du téléphone", en demandant la libération des détenus d'opinion. Ils ont aussi considéré la nomination d'un médiateur comme une reconnaissance à la bande. D'autres slogans scandés ou portés sur des pancartes appelaient à une phase de transition pour instaurer une véritable république de démocratie, de justice sociale, de liberté, tout en appelant le Parlement, le FLN et le RND à se retirer de la scène publique. Les manifestants se sont dispersés en scandant "Dawla madania, machi âaskaria".